Algérie

Relogement de 589 familles



Relogement de 589 familles
Cinq-cents quatre-vingt-neuf familles (589) du bidonville de Bouabbaz, dans la ville de Skikda, ont finalement bénéficié de logements après plusieurs décennies d'attente et de fausses promesses.L'opération de recasement a été entamée hier pour concerner un premier quota de 200 logements. Selon un cadre de l'OPGI, cette opération devra immédiatement se poursuivre pour comprendre les 589 familles concernées. «L'opération s'achèvera dans cinq jours » précise-t-il.Au sujet des lenteurs enregistrées dans la distribution de ces logements, la même source rapporte qu'elles (les lenteurs) ont été essentiellement causées par l'engagement de plusieurs opérations d'aménagement du site. «On ne pouvait pas donner les clés aux bénéficiaires pour les laisser par la suite dans la gadoue et dans l'obscurité», explique-t-on.Le recasement a touché, dans sa grande majorité, les habitants du site dit Front de mer, qui domine le bidonville de Bouabbaz. L'assiette dégagée a déjà été retenue pour abriter le projet du lycée de Bouabbaz, ainsi que d'une bibliothèque. L'opération, qui a mobilisé des moyens humains et matériels, n'a cependant pas fait que des heureux. Une partie des habitants du bidonville, qui n'a pas été concernée, a tenté dans la matinée d'hier de dresser des barricades pour entraver les opérations de démolition des gourbis, et quelques jeunes ont même jeté des pierres sur les policiers présents sur les lieux. Mais globalement, le recasement s'est poursuivi sans heurts particuliers.A relever que Bouabbaz est l'un des plus anciens bidonvilles de Skikda. Son implantation remonte aux années 1950, quand les militaires français avaient décidé de «déporter» les habitants de Oued Bibi, à l'ouest de Skikda et de les entasser dans des baraquements à Bouabbaz, pour couper le lien que ces algériens entretenaient avec les moudjahidine. A ce jour, on trouve à Bouabbaz plusieurs générations qui se sont succédées et vécu dans le même gourbi construit en 1955. Avec l'éradication d'une grande partie de ces gourbis, Skikda vient de se défaire d'une tache noire, qui a de tout temps enlaidi son paysage urbain. Puissent ces efforts se poursuivre pour redorer le blason d'une ville dite, méditerranéenne.




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