Relizane: Médias et enfants ne font pas toujours bon ménage

Le laboratoire des études sociales, psychologiques et anthropologiques du centre universitaire «Ahmed Zabana» a organisé dernièrement à la bibliothèque centrale, un colloque national sur« les médias et l'enfant en Algérie». La rencontre a vu la participation d'universitaires venus des quatre coins du pays et qui ont mis en exergue le rôle primordial des médias (journaux, revues, radio, télévision et la vidéo) et leur influence sur la personnalité de l'enfant, l'homme de demain. Dans ce registre, les différentes interventions ont été unanimes quant à la nécessité de la prise en charge réelle et effective de l'enfant pour l'orienter positivement afin de faire de lui un citoyen respectant son identité et nanti des valeurs universelles.
Il a été fait état dans ce colloque des difficultés rencontrées par le monde arabo-musulman à s'adapter avec la convention internationale n° 44/25 du 20 novembre 1989 des droits de l'enfant, particulièrement les articles qui s'opposent avec la religion. Ainsi, Dr Abdelkader Mehdaoui de l'université d'Adrar a relevé certaines contradictions de la convention avec les valeurs de l'Islam signalant dans son intervention la ratification de cette convention par l'Algérie avec émission de certaines réserves. Pour sa part, Dr Mourad Miloud de l'université de Tébessa a insisté sur l'éducation de l'enfant, appelant à la mise en place d'une commission pour surveiller et contrôler les contenus des programmes destinés aux enfants notamment certains dessins animés et feuilletons où il y a beaucoup de violence. «L'enfant a le droit à l'information et à la technologie mais cela doit se faire dans un espace limité sans retombées négatives sur lui», a-t-il affirmé. Dr Mourad s'est posé la question sur l'absence de programmes destinés à l'enfant algérien, argumentant son idée par ce qui a été fait dans les pays du Golfe. L'enfant algérien est devenu attaché à certains films et dessins animés apprenant même leur langage, a-t-il encore ajouté.