La rentrée scolaire aura révélé toute
l'étendue des difficultés rencontrées par le personnel enseignant et surtout
par les élèves des écoles et collèges situées, jusqu'à se confondre, au mieux en
plein dedans des rues commerçantes de la ville, sinon, pire, au coeur du
«marché noir» de la ville. D'où ces appellations «baptisant» depuis longtemps
déjà le collège Bessafi Beladam et l'école Ibn Rochd respectivement «licoul
Rayeb» et «licoul Soug», loin d'être les seuls établissements envahis par
l'extension démesurée du commerce informel touchant aussi bien l'école de la
mosquée, dite école Benabbou en référence à l'inoubliable instituteur puis
surtout inspecteur de langue française qui y a exercé jugeant au détail d'un
ongle ou d'un col de chemise sales tout le déroulement de l'action pédagogique,
mais également le CEM 19 Juin situé un peu plus haut mais qui a cédé aussi à
cette marée commerçante submergeant ses alentours, transformés en véritable parc
des carrosses des vendeurs à la criée.
En
effet, la rue Fortassa, «conquise» par les commerces à l'étalage qui ne sont
qu'un remake, à marge de bénéfice conséquente, du grand souk hebdomadaire de
Sidi Khettab de renommée nationale, s'est donc prolongée ne laissant qu'un bout
de façade à l'école de la mosquée alors que l'école Ibn Rochd, autrefois sa
rivale revancharde des compétitions scientifiques interclasses, a d'abord été
victime d'un mini-lotissement «urbanisant» sa partie sud jusqu'à transformer des
classes en club des enseignants, devenu par la suite un café rentabilisé par
des privés mais payé par l'argent des oeuvres sociales des enseignants qui
ignorent jusqu'à son existence, puis «assaillie» par un parc qui ne dit pas son
nom qu'elle partage avec le collège Beladam Bessafi, un ex-ITE, où les
M'targuia (gardiens du parc) dictent leur loi et leurs tarifs. En somme, et
apeurés par la menace d'un soulèvement des «trabendistes» d'une zone interdite
absorbant il est vrai l'essentiel du chômage à Relizane, les responsables
respectifs auront tous essuyé de sérieux revers à chaque tentative de déloger
ces clandestins installés aux portes de ceux commerçants légaux soumis aux
contrôles et au fisc, mais devront choisir entre un centre-ville à vocation commerciale
et il va falloir délocaliser, au terme d'une étude sérieuse, les établissements
scolaires, où toute action pédagogique est devenue impossible, ou sévir et
s'imposer en structures étatiques souveraines à mater toute tentative
déstabilisatrice. Un brin d'espoir, qui du moins placera ce problème dans son
vrai contexte et sa véritable dimension, arrive de l'école Ferroukhi,
ex-maternelle, où un bras de fer a opposé le DE à l'association des parents
d'élèves de l'établissement, des gens d'influence d'un quartier huppé du
centre-ville et où M. Bechlaghem (!!) a réussi la passe de rebâtir
l'ex-maternelle, voeu chéri de tout le corps enseignant à Relizane.
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Posté Le : 24/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Benelhadj-Djelloul B
Source : www.lequotidien-oran.com