Relizane : Le transport urbain en quête d'amélioration

Alors qu'il est supposé être le nerf du développement, le transport public à Relizane, notamment urbain, végète dans une anarchie indescriptible.Ses opérateurs semblent faire fi de toutes les réglementations régissant cette activité. Ni les itinéraires ni les heures de passage ne sont respectés, au grand dam des usagers, et même les arrêts dans les différentes stations, pourtant obligatoires, sont effectués selon «le bon vouloir» des chauffeurs.
Certains opérateurs sont d'ailleurs allés jusqu'à imposer leur diktat, en interdisant le renforcement de certaines lignes urbaines, pourtant rentables. Le client, quant à lui, qu'il soit enseignant, postier, infirmier ou autre, est appelé à prendre son mal en patience. En plus de cela, l'état de certains bus et les conditions de transport sont aussi loin des normes retenues dans le cahier des charges.
A titre d'exemple, les bus assurant la desserte des quartiers populaires Chemérik, Satal et Zargaoui sont vétustes et à l'intérieur du véhicule, les usagers sont carrément «entassés» les uns sur les autres. Côté infrastructures, la défaillance est, là encore, manifeste. En effet, au niveau du terminus, situé non loin de l'abattoir, tous les repères d'une station de bus font défaut. Tout d'abord, le périmètre est exigu et rend difficile la circulation des bus, une situation qui génère des congestions dans les parages.
L'absence d'abris en ce lieu est aussi décriée par les usagers, qui recourent souvent aux abris des magasins pour fuir la pluie en hiver ou les rayons du soleil en été. Même la faiblesse de l'éclairage est cité, d'autant plus qu'un acte criminel ayant coûté la vie à un jeune sportif dans ce lieu il y a quelques années, et cela à cause de l'obscurité, reste toujours en travers la gorge des Relizanais. Les responsables de ce secteur sont donc appelés à se manifester pour trouver les solutions idéales à même de permettre aux usagers de Relizane d'emprunter des transports de qualité.