Relizane : La gestion des déchets en question

«Rien ne peut évoluer dans un milieu malsain et pollué !» a souligné Fatima Zohra Zerouati, ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, lors de sa visite à Relizane, avant d'annoncer la programmation de 33 nouveaux centres d'enfouissement technique à l'échelle nationale. La ministre était en compagnie de la caravane de la ville verte à laquelle ont pris part des artistes, des sportifs, des journalistes et des représentants de la société civile.«L'Etat a consacré 7 milliards de DA pour la concrétisation de ces projets destinés à la protection de l'environnement et à la gestion des déchets ménagers», a-t-elle ajouté.
«L'être humain est le maillon fort dans tous les processus initiés pour la protection du milieu environnemental, c'est lui qui crée les déchets, qui dirige les usines et les engins polluants et c'est à lui que revient la responsabilité de la gestion de ce qu'il produit comme matière nocive et destructive dans son milieu», a déclaré Zerouati, en soulignant : «L'environnement est l'affaire de tous, tout un chacun est appelé à agir à partir de sa position pour épargner la dégradation et veiller sur l'amélioration et la promotion de tous les vecteurs supposés utiles pour l'environnement».
«L'éducation demeure la charnière incontournable pour la construction d'une société sensible à l'importance de la propreté du milieu environnemental», a souligné l'hôte de la wilaya, en précisant que la perspective de la caravane qu'a initiée son département s'inscrit dans cette optique.
Et comme l'arbre est le symbole significatif d'un milieu vert et vivable, Mme la ministre a pris part, en compagnie de Mme le wali, à deux opérations de plantation d'arbres: 100 arbres au niveau de la cité des 618 Logements à Relizane et 2000 arbustes sur les rivages du barrage Essaâda, dans la commune de Sidi M'hamed Benouda.
Au sujet des protestations des populations riveraines des CET en exploitation, Zerouati a plaidé pour le dialogue serein et responsable. «Le citoyen doit être renseigné sur tous les détails qui concerne son milieu de vie», a-t-elle affirmé.
Localement, la visite n'a pas concerné les deux CET implantés à Oued Djemaâ et Oued R'hiou, des sites décriés pour les désagréments qu'ils occasionnent à la population avoisinante, et surtout pour l'agriculture, où le lixiviat est menaçant.
A Oued R'hiou, la population s'est carrément opposée à l'exploitation du CET nouvellement inauguré. Il est à l'arrêt depuis des mois.