Relizane: L'institut de musique à l'heure des réformes scolaires

Le programme initié par l'Institut régional de formation musicale d'Oran applicable aux annexes communales semble, en dépit de son redéploiement national, marquer le pas à Relizane où le seul bon vouloir de son directeur, M. Habibi Abdelmadjid, ne suffit plus pour rétablir la formation musicale classique, piétinée il est vrai par la montée des genres musicaux atteignant une consécration universelle, le raï entre autres, même si ses chantres sont d'un bon niveau théorique à même de faire taire leurs détracteurs, à considérer que son roi et son prince, entendre Khaled et Mami, maîtrisent aussi bien les notes et les solfèges des genres oriental ou occidental et peuvent, à eux deux uniquement, se substituer à un petit orchestre, manipulant avec aisance l'essentiel des instruments musicaux, qui se fondent cependant dans le synthétiseur où ils excellent également.

 Ce redéploiement, qui coïncide avec le retour de la musique comme discipline dans les différents paliers du cursus scolaire au lendemain des réformes du secteur, signifie que faute de professeur de musique, oiseau rare de nos jours, les académies puiseront dans les instituts communaux dont les promus seront recrutés par l'Education nationale. Mais ils se heurteront sans doute aux filtres très pointus des services de la fonction publique que seul un statut particulier, dont la colonne vertébrale est la formation continue, pourra convaincre. Car, jusqu'alors, le concours de recrutement annuel, qui ne prévoyait pas la formation de professeurs de musique, est ouvert à des candidats très jeunes, d'un niveau scolaire secondaire mais dont la formation n'exclut pas les lettres arabes, le français, l'anglais, matières de l'enseignement général, mais aussi la psychologie, l'informatique et l'esthétique, qui ouvrent droit à des études à l'Institut supérieur de formation musicale d'Alger.