Algérie

Relizane: L'hôpital Boudiaf saturé



Le bilan partiel établi par la direction de l'hôpital Boudiaf, récapitulant l'activité des trois premiers mois de l'année en cours, est révélateur de beaucoup de difficultés endurées par le personnel médical et paramédical, et donc aussi l'équipe administrative, à contenir le flux quotidien des malades ne reconnaissant pas les structures de proximité, notamment pour des soins primaires, et préférant se rabattre, pour une injection ou une banale désinfection, sur les services du grand hôpital, enregistrant 10.754 admissions dont 5.507 pour des auscultations spécialisées. Effarant !

 Mais ce n'est rien encore devant une nouvelle «manie» née de la hantise de la recrudescence de certaines maladies considérées auparavant comme étant le propre des personnes âgées, le diabète et l'hypertension, entre autres, qui amènent les moins jeunes au laboratoire des analyses (57.144 opérations) ou d'imagerie médicale, 7.326 au service de radiologie et 238 à celui d'échographie. Et ces chiffres sont appelés à s'accentuer, d'une part par la mise en service du scanner encore en période d'essai et de fiabilité jusqu'alors et d'échographie mammaire, et d'autre part par un certain laxisme en somme justifié pour un personnel ne pouvant refuser l'accès aux premiers soins, les moindres soient-ils, de crainte d'assumer la responsabilité civile en cas de complications.

 Ceci dit, un gros travail de restructuration de la carte des hôpitaux et des services, celle en cours étant largement négociable, attend non seulement l'équipe dirigeante mais aussi les responsables des collectivités, élus ou autres, à récupérer dès que possible l'ancien hôpital Chérif du centre-ville, accueillant le groupement de gendarmerie appelé à déménager dans un nouveau siège digne d'une institution de souveraineté nationale, ou à envisager dès à présent des structures de passage au stade de CHU. Mais c'est déjà là un avis d'érudits, de visionnaires ou de futuristes, certains reconnaissant leurs limites.




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