RELIZANE Clôture Du Colloque Sur La Fonctionnalité Du Personnage Dans Le Roman Contemporain

Le concept du personnage, son onomastique et la fonction du héros dans un roman ont constitué l'essentiel des débats de la dernière journée des travaux du colloque national sur "Le personnage dans le roman contemporain", qui ont pris fin lundi à Relizane.
Les travaux, de cette deuxième journée de cette rencontre scientifique, organisée par le département des Lettres et des Langues du centre universitaire de Relizane, ont porté sur l'axe du personnage de la marginalité à travers les œuvres de romanciers algériens et étrangers, à l'instar de Rachid Mimouni, Amin Maalouf et Macéra Belloula. Mme Bendjelid Fouzia de l'université d'Oran a abordé le personnage féminin dans les espaces de violence à travers une étude analytique du roman "Visa pour la haine" de son auteur Macéra Belloula.
Présentant les récits de ce roman qui traite du thème d'une famille souffrant de marginalisation et de pauvreté qui adhère (femmes et hommes) à des groupes terroristes à l'intérieur et à l'extérieur du pays, la conférencière a souligné que cet ouvrage "démontre que la violence intérieure peut aboutir à la violence extérieure".
L'écriture de tels romans renvoie, a ajouté Mme Bendjelid, à une référence à l'espace de la violence et des idéologies des personnages dans l'œuvre romanesque. Pour sa part, Mme Benkasdali Khadidja du centre universitaire de Relizane a présenté une communication intitulée "Etude fonctionnelle du personnage dans le roman "Le rocher de Tanios" d'Amin Maalouf qui aborde l'histoire d'un jeune marginalisé dans une société féodale, qui aspire au changement de sa situation sociale loin des contraintes imposées par sa société.
L'intervenante a mis l'accent sur la méthode d'emploi du personnage pour exprimer une tragédie que vit le héros de ce roman qui ne supporte pas de vivre sous les restrictions de sa société.
Mme Bouazza Merahia, du centre universitaire de Relizane, a présenté, pour sa part, une étude sur la fonctionnalité du personnage central dans le roman "Une peine à vivre" de Rachid Mimouni, à travers l'histoire d'un enfant marginalisé qui fait son entrée dans une école militaire et devient dirigeant, jusqu'à ce que son ambition lui soit fatale.
Le débat s'est articulé autour des contributions de romanciers algériens ayant abordé le phénomène de la violence, la symbolique dans l'écriture et l'onomastique des personnages. Cette rencontre a été marquée par la participation de chercheurs issus d'universités et centres universitaires de différentes régions du pays.