Algérie

Relizane Les déboires d'un industriel



Relizane                                    Les déboires d'un industriel
Rentré définitivement en Algérie après avoir émigré des années durant en Belgique, Abdelkader Boukhatem s'est installé définitivement dans sa localité d'origine, à Oued Rhiou, dans la wilaya de Relizane où il a monté un projet qui a fait vivre presque une vingtaine de familles.
Le projet en question consistait en la mise sur pied d'une entreprise artisanale qui réalise, depuis 2005, des clôtures en béton préfabriqué au profit des deux secteurs public et privé dans tout le pays et ce, jusqu'à ce jour fatidique où tout a basculé pour lui, et aussi pour l'ensemble de ses employés.
Celui-ci, qui s'est rapproché de notre bureau à Chlef parle avec indignation de ses déboires avec la bureaucratie, avec l'administration mais surtout des entraves qui lui ont été imposées. Il a également évoqué avec stupéfaction les raisons qui l'ont poussé à faire une tentative d'immolation spectaculaire qui a défrayé la chronique à travers toute la ville. 'Il y a quelques jours, alors que nous étions, moi et mes ouvriers en plein travail, en train de réaliser des commandes que nous avions reçues presque de partout dans un local que l'APC nous a octroyés depuis plusieurs années en location annuelle, une armada d'ouvriers communaux accompagnée de plusieurs policiers et d'un huissier de justice y débarque. Contre toute attente et sans qu'un quelconque avis ne me soit formulé au préalable, on me fait savoir que je devais quitter illico les lieux, tout simplement parce l'APC de Oued R'hiou a inexplicablement refusé de me renouveler le contrat de location. Pourtant, je me suis régulièrement acquitté du loyer mensuel envers la commune. On allait même me saisir l'ensemble du matériel après avoir chassé les ouvriers de l'intérieur du local si ce n'était cette tentative d'immolation que j'ai faite publiquement. Sans me rendre compte, j'ai pris un bidon d'essence et je l'ai complètement versé le long de mon corps avant que les policiers ne me tombent dessus pour me sauver in extremis. À mon grand étonnement et au lieu que des solutions soient trouvées à mon problème, j'ai passé une nuit en prison et j'ai même écopé d'une peine d'emprisonnement avec sursis et aussi d'une amende. Actuellement, tout le matériel de l'entreprise est éparpillé partout, le local fermé et plus grave encore, une vingtaine de familles est entièrement livrée au chômage et des chantiers sont à l'arrêt à travers presque l'ensemble du territoire national !', s'indigne notre interlocuteur qui crie à l'injustice et qui interpelle, enfin, les autorités compétentes afin qu'il soit réhabilité dans ses droits, ainsi que toutes les familles que son entreprise faisait vivre.
AHMED CHENAOUI


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)