Algérie

RELIZANE



RELIZANE
Des projets de désenclavement sont en cours dans les localités défavorisées de Chehaïdia et Blaïd. L'électrification, le raccordement au gaz, l'approvisionnement en eau potable ainsi que la construction de routes sont autant de moyens entrepris par les autorités pour permettre un regain d'attractivité de ces zones.Des programmes de développement ont été lancés au niveau de la commune d'Oued Djemaâ notamment dans les localités de Blaïd et Chehaidia, abandonnées par les habitants lors de la période d'insécurité. Des projets agricoles ont été également prévus par la commune d'Oued Djemaâ concernant la plantation d'arbres ainsi que l'apiculture et l'élevage de bétail. Ces différents programmes ambitionnent de créer plus de 600 emplois dans le secteur agricole. Des sources officielles rapportent un taux très inquiétant de chômage dans la commune. Plus de 45% des habitants de Blaïd seraient sans emploi ou vivant dans la précarité. L'absence d'infrastructures solides serait le facteur principal de cette situation catastrophique. La difficulté d'accéder aux terres agricoles ainsi qu'aux subventions influe énormément sur la motivation des jeunes de la localité. Dans le même volet, le transport continue de constituer un casse-tête permanent pour les habitants de certaines localités susmentionnées. Le transport urbain ainsi que scolaire brillent par leur absence en certaines périodes de l'année, notamment celles les plus froides. Des écoliers cessent carrément de fréquenter leurs classes en période de pluies et de grand froid. Les efforts individuels et ponctuels des autorités et des habitants restent inefficaces devant la permanence des difficultés naturelles. Les riverains appellent, de ce fait, à trouver des solutions radicales pour relier leurs localités aux réseaux routiers.A. RahmaneLe clandestin fait sa loiEn dépit des mesures répressives nouvellement consignées dans le code de la route, l'anarchie caractérise grandement le secteur du transport dans la ville de Relizane.Cet état de fait est hautement illustratif à travers la multitude de véhicules de transport public qui activent de manière ostentatoire dans l'illégalité. De vieux fourgons aménagés pour la circonstance concurrencent les autobus sur pratiquement tous les itinéraires, et ce, au vu et au su de tout un chacun. «Comment ces transporteurs clandestins, qui ne respectent pas les règles du code de la route, parviennent-ils à passer inaperçus '», a confié le propriétaire d'un bus assurant la navette entre le centre-ville et le quartier d'El Houache. Notre interlocuteur dénonce ce qu'il qualifie de «concurrence déloyale imposée par des fourgons activant dans l'illégalité et en toute impunité», avant de renchérir : «Tout le monde sait qu'il existe un arrêt de bus réservé essentiellement aux clandestins au niveau de la ville d'Adda- Benaouda, dans le quartier d'El Houache. Quelques mois auparavant, un accident mortel a été provoqué par l'un de ces véhicules de transport clandestin mais, malheureusement, aucune véritable opération d'assainissement n'a été entreprise». Au fil du temps, l'usager qui regagne son domicile en fin de journée ne semble plus accorder d'importance à cette infraction. Dans la plupart des cas, il se dit même être satisfait de cette situation.


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