Relizane

Le mouvement associatif s'est élevé pour dénoncer le mutisme des instances concernées, notamment la direction de la Culture, devant les multiples actes de profanation ayant ciblé ces derniers temps des vestiges romains.Cette fois-ci, les associations dénoncent l'acte criminel ayant touché le cimetière romain situé dans la commune de Souk El Had, au sud-est du chef-lieu de wilaya. «Nous sommes scandalisés par le sabotage de ces ruines historiques», a lancé Ahmed. «Des inconnus ont osé profaner ce cimetière, ils ont détruit les pierres tombales et les stèles et ont même déterré les restes de cercueils», ont affirmé d'autres témoins en pointant d'un doigt accusateur les responsables de la direction de la Culture qui, selon eux, «n'ont jamais daigné protéger ces vestiges».«Protéger et sauvegarder ces décombres doit constituer un plan d'action sûr pour assurer la pérennité de notre histoire», a lancé Lahcen, un chercheur historien de la région. «Ce cimetière demeure une valeur ajoutée pour la région et on doit prendre les mesures utiles pour délimiter son périmètre et mettre en place un mur de protection», ajoute Lahcen qui précise que le palais Kawa, un autre vestige romain, a été sauvé in-extremis par l'intervention de la société civile qui a dénoncé l'abandon des instances concernées. Pour certains, la mission des services de la culture ne doit pas se limiter à l'organisation des manifestations folkloriques mais de veiller aussi sur ces sites.