Même le wali a reconnu les carences soulevées par les élus.En effet, le directeur de l'emploi a, en présentant son bilan, souligné que le taux de chômage a enregistré une nette baisse, se stabilisant à 6,83%, alors qu'il était à plus de 11% en 2014. Seulement, les élus ont vite constaté des contradictions manifestes.«Tous les indices laissent présager une hausse du taux de chômage», a lancé l'un d'eux. «La première lecture du rapport fait ressortir que tous les dispositifs initiés pour générer des postes d'emploi ont connu une régression», a noté un autre, en précisant : «Pour la CNAC, et en dépit de la consommation de plus de 78 milliards, il est question d'un recul de 19% par rapport à 2014, pour l'Ansej, on enregistre aussi une baisse de 39% par rapport à 2014 pour une consommation dépassant les 152 milliards de cts, le même constat pour l'Angem, qui a connu un fléchissement de 29%.» Même la direction de l'emploi affirme un net recul dans les postes initiés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) qui sont passés de 1182 en 2014 à 868 en 2015 et que seul 15% des employés ont été intégrés à des postes durables.Des chiffres contestésAu sujet du Contrat de travail aidé (CTA), la même remarque est soulevée, puisque le nombre des demandeurs retenus est passé de 720 (2014) à 418 (2015). Pour la direction de l'action sociale et de la solidarité, les chiffres confirment aussi une nette régression. A titre d'exemple, le programme Tuphimo a été gelé, alors qu'il a créé 1140 emplois en 2014, Blanche Algérie n'a pu faire mieux que 240 contre 1120 en 2014 et le Programme d'insertion des diplômés (PID) a concerné 1006 chômeurs contre 1606 en 2014.A toutes ces divergences s'ajoutent les réserves établies par la commission du développement local, de l'équipement, l'investissement et l'emploi, qui soulève une incohérence entre les chiffres concernant le monde du travail. Ainsi, les chiffres de son bilan, établi sur les données avancées par les différents secteurs (industrie, agriculture et services) et qui portent le nombre des employés à 145 797, sont en décalage avec ceux recensés par la CNAS, qui situent le nombre des employés effectivement reconnus à 30 055, soit moins du quart déclaré par les employeurs, notamment les privés, surtout lorsqu'on sait que les 6 entreprises publiques établies sur le territoire de la wilaya emploient plus de 52% de cette main-d'?uvre, alors que les 97 entreprises privées emploient le reste.
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Posté Le : 23/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Issac B
Source : www.elwatan.com