Algérie

Relizane


Relizane
«Il nous est devenu difficile, voire impossible, de travailler de telles conditions», a déclaré un médecin exerçant au service des urgences de l'EPH Mohamed Boudiaf de Relizane.«En plus du nombre important des admis, on est toujours la cible facile des accompagnateurs», a souligné un autre en ajoutant : «Pas plus tard qu'hier, une femme nous a insultés et nous a même menacés par son mari, un haut responsable.» Cet incident a soulevé le courroux des praticiens qui se sont réunis dans le bureau du directeur pour lui exposer le cas et lui signifier leur intention de recourir à la justice. «Nous sommes là au service des admis, nous ne ferons aucune distinction entre eux, mais ces ingérences inutiles ne peuvent que nous perturber dans notre mission, surtout lorsqu'on entend les injures et les invectives», a souligné un autre médecin. Dans un autre contexte, le bureau local de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) qui n'a pas manqué de condamner de tels comportements, a tout de même tenu à révéler les conditions déplorables de prise en charge au niveau des pavillons de la maternité et de la pédiatrie. «Sur demande des patients et de leur famille, nous nous sommes déplacés sur les lieux et nous avons constaté un état chaotique. Placés dans des salles exiguës, les femmes et leurs enfants sont jetés à même le sol», a noté le président du bureau de la LADDH, en soulignant aussi le déficit en matière de personnel spécialisé (gynécologues, pédiatres) et de paramédicaux. Ce constat a été confirmé par un cadre de l'EPH, qui précisera que toutes les instances ont été saisies pour pallier ce manque.


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