Relizane

Le départ en congé de maternité des deux femmes médecins chargées de la prise en charge des cancéreux a plongé tous les malades et même les responsables de l'établissement public hospitalier Mohamed Boudiaf de Relizane dans une situation inconfortable.«En principe, une telle infrastructure est gérée par une planification et le départ d'un médecin ou d'un autre ne devra pas perturber son fonctionnement», a dit un des malades du service qui se plaint de cette défaillance.Il ajoutera : «On est plus de 500 patients à subir régulièrement les opérations de chimiothérapie mais depuis cette vacance on est tous dans la tourmente surtout que les services d'oncologie d'Oran et de Tlemcen ont refusé de nous accueillir». Ne sachant plus à quel saint se vouer, les souffrants ont pris leur mal en patience dans l'espoir de voir la situation s'améliorer dans les jours à venir. «Quoi que nous soyons exaspérés par cette situation qui influe directement sur notre santé, nous gardons toujours espoir», a lancé un des malades.Du coté de l'administration, on affirme que des correspondances ont été adressées à l'instance concernée pour le renforcement du service par des spécialistes et que tout est resté sans écho.Cette défaillance n'a pas laissé le mouvement associatif indifférent qui s'est greffé au sujet en dénonçant la politique du deux poids et deux mesures. «On ne comprend pas pourquoi on envoie des spécialistes en surnombre vers des wilayas peu peuplées que Relizane alors que cette dernière souffre d'un déficit criard», s'est exprimé un membre de l'association «El Hakim Ibn Sina» pour la défense des droits du malade qui affirmera que même des parlementaires ont été saisis pour soulever le dossier au niveau du département de Boudiaf.