Relizane

Consciente de l'importance de la couverture sanitaire, la population de la commune de Hassi dans la daïra de Ammi Moussa est montée au créneau pour dénoncer le peu d'intérêt qu'on accorde au calvaire qu'elle vit pour se procurer les soins aussi élémentaires soit-ils.Qu'ils soient du chef-lieu de la commune ou de la zone éparse, les habitants se disent lésés et crient même à la hogra. En effet, les habitants des douars de Mekanine et Feghailia n'ont pas manqué d'exprimer leur désappointement devant cette situation. «Même pour une simple injection, on est contraint de descendre sur Djidiouia et faire plus de 14 km en aller et retour», s'est plaint un citoyen en ajoutant : «Au sud de la wilaya vers Mendès, il est aisé d'imaginer les souffrances qu'endurent nos malades pour effectuer le trajet surtout que le chemin est long et dégradé.L'on ne demande pas le ciel, on demande juste l'affectation d'un personnel paramédical au niveau des salles de soins gardées jusque-là fermées», s'est exclamé un autre citoyen sans omettre de crier : «Nous sommes pas moins de 800 familles, soit quelque 4 000 âmes, et je pense que nous sommes aussi des Algériens et devant bénéficier de tous les droits et autres avantages que tous les autres des villes».La population urbaine de la commune n'est pas elle aussi mieux lotie dans ce sens puisque le médecin affecté pour assurer les consultations au niveau de la salle des soins n'apparaît, selon les plaignants, que deux fois par semaine. «C'est vraiment inadmissible ce que nous vivons là», a tonné un autre avant d'ironiser : «Gare à celui qui tombe malade hors des jours du travail du médecin !».