Relizane

Des dizaines de mécontents ont bloqué toutes les issues aux usagers de la route.Les sinistrés du tremblement de terre qui a secoué, le 22 mai dernier, la région du Dahra ont bloqué hier, la circulation sur l'autoroute pour dénoncer l'inertie des autorités concernant leur prise en charge.L'épicentre de ce tremblement de terre, qui a atteint 5,2 sur l'échelle de Richter, a été localisé à 10 km de Mostaganem.Un tremblement de terre qui a été fortement ressenti également à Relizane.Se sentant ignorés par les responsables, au lendemain de la secousse qui a frappé la région et qui occasionné, selon eux, des dégâts à leurs maisons, les habitants de la zone éparse de la commune de Sidi Saâda, peu convaincus par les promesses avancées par les responsables, sont montés au créneau et ont procédé à l'interruption de la circulation sur le tronçon autoroutier.IndifférenceUsant d'objets hétéroclites dont des pierres, des branchages et des pneus brûlés, les dizaines de mécontents ont, en effet, bloqué toutes les issues aux usagers de la route. «Nous n'avons pas trouvé mieux pour faire entendre notre cri de détresse», a clamé un jeune non sans dénoncer «le mutisme et l'inertie des autorités locales».«Ils sont venus le jour du sinistre, ils ont constaté de visu les dégâts et ils ont décidé de l'installation d'une commission pour le recensement des sinistrés», a témoigné un autre qui ajoute que «la situation urge puisque nous passons nos nuits à la belle étoile. En plus nous connaissons les lenteurs de notre administration.» «Qu'auraient-ils perdu ces responsables s'ils nous avaient offert des tentes qu'ils pourront toujours récupérer une fois les rapports établis par la commission '» s'est demandé un père de famille.Contacté à ce sujet, un élu de l'APW a affirmé qu'«une commission de l'assemblée est quotidiennement sur le lieu et est à pied d'?uvre pour soutenir et aider la population. C'est une catastrophe naturelle imprévue et on ne peut répondre instantanément aux doléances de la population touchée. On s'est penché sur l'étude de plusieurs variantes pour lui venir en aide», a-t-il expliqué.