Algérie

Religion de la conviction, non de la contrainte



Religion de la conviction, non de la contrainte L’Islam est la religion de la conviction, et non de la contrainte. Il ne veut pas de croyants du bout des lèvres, mais du profond des cœurs. Il les veut les yeux ouverts à la lumière, de leur pleine volonté, faisant librement leur choix. Il les veut convaincus en leur âme et conscience, et non menés dans l’obscurité. Il ne veut pas les voir embrasser la religion de Dieu, de peur d’être châtiés, punis ou tués :- "Si ton Dieu l’avait voulu, tous les habitants de la terre, sans exception, auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir Croyants (Musulmans) ?" [Jonas : 99]. Dans l’Islam, la contrainte est presque un péché, parce qu’elle va à l’encontre de l’esprit de cette religion qui porte, en son essence, les éléments de son éternité. Il n’a pas besoin d’une épée brandie, ni d’aucun autre moyen de violence matérielle ou morale. - "Appelle dans le chemin de ton Seigneur par la sagesse et le bon sermon", [Les Abeilles : 125]. - Encore un ordre de Dieu à Mohammad, dans le même sens. De tels ordres, et leurs semblables, trouvent leur fondement dans un principe essentiel unique; ils émanent d’une source essentielle unique, illustrée par quatre mots(1) qui ont rendu l’Islam célèbre dans l’Histoire : "Point de contrainte en religion", [La Vache : 256]. A cette source s’abreuvèrent les premiers Croyants, Emigrés et Partisans, ayant accompagné le Prophète et partagé sa vie; ils l’entendirent et le virent gérer les problèmes de la Communauté avec cet esprit de tolérance et de compréhension qui le distingua. A cette source s’abreuve, tout particulièrement, le second des Rachidines, al Farouq, Omar ibn al Khattab. A Jérusalem-Al Qods, et dans l’église du Saint Sépulcre, se souvenant des paroles de Dieu et de la Sunna de Son Prophète, il s’interdit de prier dans ladite église, si chère aux cœurs des Chrétiens, afin de la leur conserver, empêchant, ainsi, qu’elle soit, par la suite, transformée en mosquée. C’est en cette occasion qu’il accorda aux habitants de Jérusalem-Al Qods la mémorable charte qui porte son nom -la Charte omarienne- qui, dans l’histoire des religions, est, sans conteste, une perle unique. Omar puisait son comportement dans le Livre de Dieu et la Sunna de Son Prophète; il se conformait à l’esprit de l’Islam. Il ne cherchait, en aucune manière, à conclure un "marché politique", à l’instar de ce que font habituellement les conquérants ou les envahisseurs, dans pareilles circonstances. La "Charte omarienne" ne fut guère une mesure opportuniste et intéressée prise dans l’intention de se rallier les Chrétiens de Jérusalem et de les éloigner intellectuellement, socialement et religieusement de Byzance, comme l’ont prétendu la plupart des historiens occidentaux. La Charte omarienne ne fut pas unique, ni la première en date des mesures de tolérance prises par l’Islam au lendemain des conquêtes. Avant Omar, Khaled ibn al Walid donna aux Chrétiens de Damas, de Homs (Emèse) et de Hama, des chartes leur garantissant ce que la Charte omarienne garantit aux Chrétiens de Jérusalem-Al Qods. Dans ce contexte, Khalid fut un précurseur. L’attitude islamique est une, car sa source est une : la religion que Dieu a "descendue" (révélée) au fils d’Abdillah, comme guidée et miséricorde aux mondes. Du reste, les événements se comparent avec leurs semblables dans le temps et dans l’espace. Nasri Salhab


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