Relayées sur les réseaux sociaux à El Tarf : Actions citoyennes de nettoyage à El Kala

La plage d'El Mordjane, propre comme un sou neuf, et une photo avec les sacs-poubelle pleins de détritus, rangés pour former des lettres et des mots, c'est la photo renvoyée sur les réseaux sociaux des actions de volontariat engagées ces derniers jours pour le nettoyage de points névralgiques de la ville d'El Kala.On en parle beaucoup en ville, bien que les volontaires restent encore trop peu nombreux. Le reste de la population est en effet dans l'expectative face à cette initiative de jeunes des quartiers qui ont décidé de vivre dans une ville propre et accueillante et d'effacer à jamais l'image de la ville du Parc national et du corail ternie par les amoncellements de détritus.
Relayés par les réseaux sociaux, les jeunes sont appelés chaque jour à se présenter sur un lieu pour ramasser les détritus, mais aussi pour refaire les bordures et rafraîchir les façades lorsque c'est possible. Des lieux mythiques dans la mémoire des gens, comme les escaliers de la marine et ceux de l'usine de crevettes ont été superbement réhabilités.
Mais ce n'est pas tout. Dans les cités, les résidents, et pas seulement les jeunes dans ces cas, ont également entrepris de s'affranchir des nuisances qu'apportent les immondices qui jonchent le sol ou entassés dans les coins. Khatib, la trentaine, marié et père d'un enfant, l'un des animateurs de ce mouvement, nous apprend que les actions pour «El Kala propre et vivable» sont en train de se propager dans tous les quartiers et à travers toutes les générations sans distinction d'âge et de sexe. L'objectif est avant tout de susciter des actions citoyennes avec la solidarité et l'union autour des préoccupations communes en commençant par la propreté. «Nous travaillons avec nos moyens.
Des riverains généreux nous apportent très souvent leur aide, des boissons et des gâteaux. Les sacs sont déposés à des points de collecte de la voirie, que des bennes tasseuses de la commune acheminent vers la décharge», explique encore notre interlocuteur, qui espère qu'une fois chaque habitant impliqué, il n'y aura plus un mégot par terre.