Algérie

Relations franco-Turques : Accord sur les Kurdes et divergences sur les Arméniens


L’accord prévoit que les deux pays s’engagent dans une  «coopération opérationnelle de lutte contre le terrorisme», ce qui devrait permettre aux forces de sécurité turques et françaises de mener une lutte commune sur le terrain, a indiqué Claude Guéant.
Il a fait part de «la détermination totale, indéfectible» de Paris  «à lutter aux côtés de la Turquie contre le terrorisme du PKK». Et d’ajouter : «Notre lutte ne se relâchera pas, car nous savons le montant des souffrances qui s’accumulent sur la Turquie du fait des agissements des organisations terroristes reconnues par l’Union européenne.» Plutôt que de jouer aux historiens En visite en Arménie jeudi et vendredi, le président français Nicolas Sarkozy a appelé Ankara à reconnaître dans un délai «assez bref», avant la fin de son mandat en mai 2012, le caractère génocidaire des massacres ottomans perpétrés en 1915 et 1916 en Turquie. Massacres qui ont fait plusieurs centaines de milliers de morts.  
Une déclaration qui a irrité Ankara. Hier, le ministre aux Affaires européennes turc, Egemen Bagis, a observé que le président français ferait mieux de s’occuper des problèmes des Français plutôt que de jouer les historiens sur la question du «génocide» arménien. «Il serait mieux, pour la sérénité en France, en Europe et dans le monde» que le président Sarkozy «abandonne le rôle de l’historien et se creuse un peu la tête pour sortir son pays du gouffre économique dans lequel il se trouve et produise des projets pour l’avenir de l’Union européenne», a déclaré lors d’une visite à Sarajevo Egemen Bagis, rapporte l’AFP qui cite l’agence de presse Anatolie. «Notre mission, en tant qu’hommes politiques, n’est pas de définir le passé ou les événements du passé. C’est de définir l’avenir», a insisté le ministre, avant d’accuser le président français d’«exploitation à l’approche de l’élection» présidentielle française, de la thématique arménienne. «Sarkozy a probablement adopté ce type d’approche après avoir été effrayé par les derniers sondages politiques en France», a-t-il commenté.De son côté, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a lui aussi dénoncé  «l’opportunisme politique» de «propos qui s’inscrivent totalement dans le contexte électoral en France».   «Ceux qui disent à la Turquie de se réconcilier avec son passé doivent d’abord se regarder dans un miroir», a-t-il observé, faisant référence au passé colonial de la France. La Turquie reconnaît que 300 000 à 500 000 personnes ont péri lors de cette période 1915-1916.Mais, selon Ankara, elles n’ont pas été victimes d’une campagne d’extermination, mais du chaos des dernières années de l’Empire ottoman.Pour les Arméniens, il s’agit d’un «génocide» qui a fait plus d’un million et demi de morts. Avant son élection en 2007, le candidat Sarkozy a promis aux représentants de la forte communauté arménienne de France, estimée à un demi-million de personnes, de soutenir le vote d’un texte de loi spécifique réprimant la négation du  «génocide» de 1915.  
Mais ce texte a été enterré en mai faute d’une majorité au Sénat et surtout du soutien du gouvernement de Nicolas Sarkozy, suscitant l’amertume des Arméniens de France et de leurs partisans.
 
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