Algérie

Relations de travail : Conflit à l'ENCC


Dans une lettre adressée au ministre de l'Industrie et de la Promotion des Investissements (M.I P.I.) et remise à notre rédaction, la Secrétaire générale de la section syndicale UGTA ENCC Oran dénonce ce qu'elle considère comme une « hogra » de la part de la Direction Générale de l'Entreprise, dont le siège est à Alger. En effet, devait-on lire « En ma qualité de Secrétaire Générale de la Section syndicale de l'ENCC d'Oran, je m'adresse à vous pour dénoncer les abus de pouvoir, les violations, la « hogra » dont les travailleurs de l'entreprise d'Oran sont victimes et, ce, depuis la désignation de la nouvelle Direction Générale de notre entreprise. Nous n'avons connu aucun jour de répit : les questionnaires disciplinaires, les sanctions rétrogradations, les suspensions et les mutations arbitraires pleuvent ». Notre interlocutrice a indiqué, par ailleurs, qu'elle a fait l'objet d'une suspension arbitraire de la part de cette même Direction. Cette syndicaliste poursuit en déclarant avoir saisi l'Inspection du Travail qui a mis en demeure, à trois reprises, la Direction Générale de l'ENCC pour infractions aux dispositions contenues dans la loi.La Secrétaire syndicale exhibe, par ailleurs, une correspondance émanant du département « conflits sociaux » du bureau de l'UGTA d'Oran et par laquelle le Président de la Société de Gestion et de Participation Construmet est informé sur la situation de la représentation d'Oran. Ce département fait état de sanctions arbitraires dont a été victime la secrétaire générale de la section syndicale. Il demande, en outre, qu'il soit mis fin à ces pratiques contraires à la réglementation en vigueur. En guise de solution à ce litige, ce département propose le départ volontaire, conformément à la convention collective de l'entreprise. Une proposition qui recueille l'unanimité des travailleurs, selon notre interlocutrice. Cette dernière estime que les travailleurs sont mobilisés pour se battre afin de recouvrer leurs droits et, ce, en toute légalité.Contactée téléphoniquement par nos soins, la Direction Générale, par l'intermédiaire de Madame Benchouk, Directrice des Ressources Humaines, considère que l'installation du nouveau staff de la Direction Générale a été mal perçue par certains. Cette syndicaliste « est manipulée ». Elle estime, en effet, que la Direction Générale a toujours pensé à l'avenir de ses travailleurs. De même qu'elle tient compte de leur situation sociale. Notre interlocutrice, tout en dressant l'historique de l'ENCC, a précisé que le siège social de cette entreprise, qui était situé à Oran, a été transféré à Alger.Cette délocalisation se devait, de ce fait, de prévoir la mutation du personnel en place. Dix employés ont ainsi été maintenus à Oran, à leur demande. Concernant le cas de cette syndicaliste, Madame Benchouk estime que ses propos à l'encontre de la Direction Générale sont mensongers et diffamatoires. « Cette secrétaire générale fait l'objet de sanctions disciplinaires d'ordre professionnel et non syndical », poursuit-elle. Notre interlocutrice étaye ses propos en indiquant que « cette syndicaliste exerce ce droit syndical en toute illégalité dans la mesure où elle enfreint la loi 90-14. Une loi qui détermine le nombre d'adhérents à même de constituer une section syndicale à 20 adhérents alors que, présentement, le nombre de travailleurs de cette représentation se limite à dix travailleurs. »


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