Algérie

RELATIONS ALGÉRO-RUSSES: De l'Emir Abdelkader à Medvedev


RELATIONS ALGÉRO-RUSSES: De l'Emir Abdelkader à Medvedev
Passionnées et stables, les relations entre l'Algérie et la Russie ont toujours emprunté le chemin du rapprochement.
Le premier acte de ces relations a été accompli en 1859, alors que l'Algérie était encore sous colonisation française, lorsque le vice-consulat russe a été établi à Alger et, un peu plus tard, un autre établissement consulaire de la Russie installé à Oran.
En 1860, l'Emir Abdelkader, en exil à Damas, a été décoré de l'ordre russe d'Aigle blanc pour ses efforts visant. à mettre fin aux querelles qui avaient surgi entre les chrétiens et les musulmans dans l'un des pays du Proche-Orient.
«Ayant pris cette décision sans précédent, le Gouvernement du Tsar russe aspirait, en particulier, à mettre en exergue ses sentiments amicaux envers le peuple algérien», souligne un communiqué des services de l'ambassade russe à Alger, envoyé à la rédaction.
Les relations diplomatiques entre l'ex-Urss et l'Algérie ont été établies quatre jours seulement après le cessez-le-feu, soit le 23 mars 1962 où l'Urss a reconnu le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).
Mais bien avant cette date, rappelle le communiqué, «l'Algérie a été reconnue par les autorités de notre pays en octobre 1960, au cours des travaux de la 15' session de l'Assemblée générale de l'ONU».
«Des sources historiographiques nous gardent beaucoup de témoignages des voyageurs russes qui ont visité l'Algérie, à savoir P. A. Tchikhatchev, géographe, géologue et diplomate; A. A. Rafalovitch, savant et médecin; A. I. Behrens, professeur de l'Académie Nikolaïevskaïa auprès de l'Etat major général et d'autres. Leurs mémoires et recherches publiées nous portent les preuves de la sympathie envers le peuple algérien et celles de leur admiration de son patrimoine culturel original», poursuit le même communiqué.
Il va sans dire qu'au XXe siècle, l'Union soviétique était à côté du peuple algérien pendant les années douloureuses de la lutte de libération nationale (1954 - 1962), en le soutenant au cours de l'examen du dossier algérien au sein de l'ONU et en lui prêtant son appui financier, matériel et militaire.
Pendant plusieurs décennies les professeurs soviétiques ont enseigné dans les universités et écoles algériennes. Ce sont aussi de nombreuses centaines de spécialistes militaires russes qui collaboraient avec leurs collègues algériens, en partageant ensemble des joies et des peines, sans se tenir à l'écart d'aucun labeur.
Les rédacteurs du communiqué estiment que la manifestation d'amitié et de solidarité faite, il y a une cinquantaine d'années, a défini le contenu du développement ultérieur des relations entre les deux Etats.
Au bout du compte, nos pays sont parvenus au niveau le plus haut de l'interaction et du partenariat stratégique dans tous les domaines», soulignent-ils.
Les visites officielles en haut niveau se sont alors multipliées. Le chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu en Russie en avril 2001. Lors de cette visite, les deux pays ont signé la Déclaration du partenariat stratégique.
La Commission intergouvernementale mixte russe-algérienne de la coopération économique, commerciale, scientifique et technique, créée en 2005, a donné de l'essor à ces relations. Plus de 13 000 Algériens ont fait leurs études dans les établissements russes d'enseignement supérieur. Les présidents russes Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev ont effectué des visites respectivement en 2006 et en 2010.
Depuis le début de la coopération bilatérale, l'Algérie a reçu, dans le cadre des liens économiques, l'assistance importante visant à la création de la base industrielle nationale et au développement des branches de l'économie comme l'énergie, les mines, la métallurgie, la machinerie, les ressources d'eau, etc. C'est avec la participation russe que des grands projets sont réalisés dans les différents domaines de l'économie algérienne, à savoir la partie objets de l'usine métallurgique à Al Hadjar, l'entreprise métallurgique à Annaba, la centrale d'énergie à vapeur à Jijel, le gazoduc Adrar - Infouïé - Hassi Messaoud, barrages d'eau Beni-Zid et Tilesdit, etc., note le communiqué. Selon le même document, la coopération se développe, à présent, dans les domaines comme l'irrigation, la métallurgie et l'industrie pétrolière et gazière. Des représentations des plus grandes sociétés russes opèrent en Algérie, à savoir «Rostechnologii», «Gazprom et «Rosneft».
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