Algérie

RELATIONS ALGÉRO-MAURITANIENNES


La dette mauritanienne convertie en investissements
Les modalités de cette conversion seront examinées ultérieurement entre les experts des deux pays. La dette mauritanienne envers l’Algérie, dont le montant n’a pas été révélé, sera convertie en investissements en Mauritanie. C’est ce qu’a été annoncé, lundi dernier, à l’issue de la 16e session de la Grande commission mixte bilatérale. Les modalités de cette conversion seront examinées ultérieurement entre les experts des deux pays. «Nous étudierons les dossiers des investissements acceptables ou non, pour que nous puissions faire cette conversion, à l’occasion d’une visite prochaine, en Algérie, du ministre mauritanien des Finances», a indiqué le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, lors d’une conférence de presse animée avant-hier à Alger, en compagnie de son homologue mauritanien, Yahia Ould Ahmed Al Wakef. «Nous laissons le soin à nos frères mauritaniens de nous présenter des offres, car la dette due à l’Algérie par la Mauritanie avait fait l’objet, par le passé, d’une restructuration. Nous pouvions ou bien continuer sur la voie de cette restructuration (...) ou bien transformer ce qui peut l’être en investissements», a expliqué M.Belkhadem qui a ajouté ne pas pouvoir révéler le montant de la dette que la Mauritanie doit à l’Algérie. «Il s’agit d’une question d’Etats», souligne le chef du gouvernement. En outre, à l’issue de la 16e session de la Grande commission mixte bilatérale, l’Algérie a accepté de financer l’étude du projet de route entre Tindouf et Choum, une ville située au nord de la Mauritanie. «Une fois l’étude terminée, nous la soumettrons à nos frères mauritaniens et aux instances monétaires internationales, pour finaliser le montage financier nécessaire à la réalisation de cette route», a souligné Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier estime que la construction de cette route «permettra de donner une impulsion aux échanges commerciaux entre nos deux pays, dont le montant, très faible, ne dépassait pas, il y a deux ans, 8 millions de dollars, ce qui est indigne de deux pays voisins et frères». Le chef du gouvernement a, en outre, rappelé l’accord de coopération pétrolière «toujours en vigueur» entre Sonatrach et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), signé en novembre 2007. «La coopération dans ce domaine est bonne», a-t-il assuré. Cet accord porte sur l’exploitation de quatre (4) blocs du bassin de Taoudenni, dans le nord-est de la Mauritanie. Le chef de l’Exécutif a estimé que «ce qui a été réalisé n’est pas peu mais reste insuffisant par rapport aux potentialités des deux pays, c’est pour cela qu’il faut revitaliser la coopération entre l’Algérie et la Mauritanie». Sur le projet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), M.Belkhadem a fait remarquer que cette initiative française a «changé de nom, car on nous parlait au début d’union de la Méditerranée».Certaines parties ont applaudi cette idée (de l’UPM) et d’autres ont demandé des éclaircissements à son sujet. La consultation existe entre toutes les parties pour clarifier les contours de cette idée: s’agit-il d’une alternative, d’un complément ou d’un éclaircissement du Processus de Barcelone? s’est-il interrogé. Néanmoins, il estime que les réponses à ces interrogations seront apportées lors du prochain Sommet prévu le 13 juillet à Paris. Cette rencontre «définira avec précision le contenu de l’UPM», tranche le chef du gouvernement.
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