Algérie

Relations algéro-italiennes



Aller au-delà des hydrocarbures La visite du président du Conseil italien est l’occasion pour l’Algérie et l’Italie de faire un bilan des relations bilatérales qui sont un véritable exemple de stabilité. Il s’agit désormais de franchir un autre pallier de façon à faire de Rome le premier partenaire économique de notre pays, comme il a été rappelé hier lors d’un discours prononcé à l’occasion du toast offert en l’honneur de M. Prodi. «L’Algérie, qui tient à un développement soutenu de ses relations avec l’Italie, (...) aspire à faire de ce pays son premier partenaire économique, alors qu’il est déjà son premier client européen et son second dans le monde», a souligné le président Bouteflika. «Cet objectif est tout à fait réalisable» puisque, a-t-il expliqué, «avec le deuxième gazoduc dit ‘Galsi’ qui, d’ici quatre ans, va relier directement l’Algérie à la Sardaigne puis à la Toscane, l’Italie reprendra sa place naturelle de premier client mondial de l’Algérie et sera ainsi, une deuxième fois, reliée de façon ombilicale», a ajouté le chef de l’Etat. Dans son discours, le chef de l’Etat, chiffres à l’appui, donne un large aperçu de la situation financière de notre pays en réserves de change, se situant autour de soixante-dix milliards de dollars, «soit une couverture de plus de trois années d’importation», a-t-il indiqué. Il a rappelé par ailleurs, qu’»en 2005, l’économie algérienne a enregistré un taux de croissance de plus de 5%, après avoir culminé à 6,8% en 2003, ce qui nous place en tête de tous les Etats du bassin méditerranéen». Dans le même contexte, le président Bouteflika a affirmé que «ce succès nous a conduit à lancer, dès 2005, un nouveau plan de soutien à la croissance», précisant qu’à ce plan, doté d’un financement s’élevant à 55 milliards de dollars sur cinq années, sont venus s’ajouter un plan spécial pour le Sud et un autre pour les Hauts Plateaux portant la dotation globale à près de 100 milliards de dollars». Cette présentation des indicateurs économiques est présentée par le président Bouteflika comme une sorte d’argument pour exprimer son souhait de voir la présence des entreprises italiennes en Algérie se renforcer, s’accroître et se diversifier «pour le bien commun de nos deux économies». Pour Bouteflika, le moment est venu de faire «pleinement jouer aux secteurs, autres que l’énergie, un rôle plus important dans la croissance» des relations économiques entre les deux pays. Ce souci de donner une autre intensité aux relations bilatérales semble également partagé par le président de Conseil italien. «Les relations algéro-italiennes sont très fortes et j’espère qu’elles le seront davantage, notamment par l’engagement de projets communs et pas seulement dans le domaine de l’énergie, mais également dans la petite et moyenne entreprises», a-t-il dit en ajoutant que sa politique «vise notamment la création d’une vraie communauté méditerranéenne entre les deux rives, nord et sud». En attendant la diversification des domaines d’interventions, c’est toujours le secteur pétrolier qui reste à l’honneur. En effet, pas moins de cinq accords de commercialisation du gaz naturel ont été signés hier. Ces accords ont été signés par le Président-directeur général de la Sonatrach, Mohamed Meziane, et les représentants de cinq compagnies italiennes spécialisées dans la commercialisation du gaz. Ces accords portent sur la commercialisation vers l’Italie de 8 milliards de m3 de gaz naturel par an qui seront répartis, à base de 2 milliards de m3 pour chacune des compagnies Sonatrach, Enel et Edison, 1 milliard de m3 pour Hera et 500 millions de m3 pour chacune des deux entreprises World Energy et Ascopiav. Les deux milliards de m3 attribués à Sonatrach, a précisé M. Meziane, sont prévus dans le cadre de la création, par Sonatrach, d’une filiale pour la commercialisation du gaz en Italie. Au terme de leur signature, la SONATRACH s’en est félicitée considérant qu’il s’agit d’une avancée décisive dans le processus de réalisation du gazoduc Galsi.


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