Algérie

Relation université-acteurs socioprofessionnels



Publié dans le Quotidien d'Oran le 04.05.2023
par Abdelmalek Bekkouche*

La fonction essentielle d'une université est d'ordre intellectuel. En tant qu'institution universitaire orientée vers la formation et la recherche, il est de son devoir d'encourager l'interaction avec le secteur socioprofessionnel et doit créer un véritable maillage fondé sur les principes d'équité et de la cohésion entre les différents partenaires. Pour réussir cette action, il est nécessaire de croiser le savoir et le savoir-faire. Ceci suppose le développement de nouveaux échanges. L'objectif principal de ce partenariat est de renforcer les relations institutionnelles entre les différents acteurs socioprofessionnels (ASP) de notre pays, d'autant plus que l'université apparaît aujourd'hui comme synonyme d'efficacité en termes de développement social et économique de notre pays.

Il est malheureusement désolant de constater que cette relation est pratiquement inexistante, à part petites actions dépendant du bon vouloir de certaines personnes. On en parle depuis des décennies, malheureusement ça n'avance pas.

L'enseignement supérieur est un service public, dont l'activité principale est d'intérêt général, assurée directement ou indirectement par un système (une institution) public et régie par des règles de droit public. Ces institutions (établissements de l'enseignement supérieur) sont des éléments du système « Enseignement supérieure et recherche scientifique algérien ». Vu l'importance économique et stratégique de notre pays, l'université est amenée à jouer un rôle clé dans la préparation des compétences en vue de répondre aux exigences évolutives et croissantes. Ainsi, les principales missions de l'université (service public) sont :

1. Optimiser l'appropriation critique du savoir : Il s'agit en fait de la formation initiale et continue tout au long de la vie (enseignement et formation);

2. Contribuer à la production et valorisation du savoir : La recherche et l'innovation scientifique et technologique, la diffusion et la valorisation de ses résultats au service de la société (recherche et innovation).

a. Une recherche d'envergure internationale et une politique scientifique innovante

b. Le développement des sciences humaines et sociales, et de la culture scientifique, technique et industrielle

c. L'innovation productive et la promotion de la culture

d. La diffusion de la culture et l'information scientifique

e.Valoriser la maîtrise du savoir (capitalisation et mise en valeur)

3.Le développement d'un partenariat université-secteur socioprofessionnel (participation au développement national)

4. La coopération internationale (mobilité et ouverture).

Quelle place accorder aux ASP dans l'université?

Le monde universitaire est dit réticent vis-à-vis des ASP, à tel point que les formations dispensées ne seraient pas suffisamment reliées aux besoins exprimés par les parties prenantes en général, et l'économie en particulier. Du point de vue des (ASP), communiquer avec l'université ou plutôt avec ses multiples interlocuteurs que sont les départements, les laboratoires, les professeurs, n'est pas chose facile. Pour autant, faut-il renoncer à toute coopération ? Ou quel est le degré acceptable d'implication des (ASP) ? Il n'est pas aisé de répondre à ces questions, car deux camps se sont formés schématiquement:

1. Pour ses partisans de partenariat, accroître le rôle des (ASP) dans le monde académique est une nécessité. Il faut définir les formations en fonction des réalités socio-économiques, afin de garantir une insertion professionnelle aux étudiants, et donc impliquer les (ASP) dans le domaine de la recherche. Ainsi, la collaboration entre laboratoires et (ASP) est à encourager.

2. Pour les détracteurs de ce partenariat, que les (ASP) marquent d'une façon ou d'une autre l'enseignement pourrait mener à une mise en concurrence trop forte des établissements et, petit à petit, à la privatisation d'un service public. Le contenu et la certification des formations ne doivent pas dépendre des employeurs. Et la professionnalisation ou spécialisation trop précoce n'est pas souhaitable. Ainsi, les étudiants doivent acquérir des connaissances transversales et être ainsi capables de s'adapter au cours de leur carrière. En outre, la recherche deviendrait utilitariste, contrairement au principe d'autonomie scientifique des universités, et la recherche fondamentale serait délaissée. Le dialogue entre ces deux camps est souvent stérile. Chacun campe sur ses positions sans toujours tenir compte de l'intérêt national ainsi que celui des étudiants eux-mêmes. Il faudrait en réalité partir d'un état de fait où l'(ASP) occupe déjà une place active à l'université et donc favoriser la relation Université-(ASP) et en gérer les activités en identifiant et en essayant de concilier l'offre et la demande formation et en recherche-développement. Ce rapprochement serait facilité par l'organisation de rencontres sous différentes formes, occasion d'échanger les points de vue. Il s'agit en fait d'interaction de deux systèmes, qui doivent collaborer entre eux. Il faudrait donc une approche holistique dans l'analyse et le management de ce Nexus, car tout en tenant compte des spécificités de chaque secteur, il faudrait les rendre collaboratifs. Notre analyse portée sur ces différents secteurs se fait d'une manière indépendante et compartimentée des uns aux autres. Souvent, les résultats de l'un se fait au détriment de ceux de l'autre. Les approches réductionnistes ont montré leurs limites. Dans une approche globale tenant compte des différentes interactions, c'est le compromis qu'il faudrait rechercher.

Un partenariat indispensable !

Le partenariat se définit comme une association active des différents intervenants qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun relié à un problème ou à un besoin clairement identifié dans lequel, en vertu de leur mission respective, ils ont un intérêt, une responsabilité, une motivation, voire une obligation. Ainsi, plusieurs définitions sont accordées au partenariat. On citera celle de Kernaghan et coll., 2001, qui le définit comme « une relation qui repose sur des objectifs communs ou compatibles et une distribution reconnue de rôles et de responsabilités spécifiques entre des participants officiels ou officieux, contractuels ou volontaires, et entre deux parties ou plus. Ce lien se traduit par un investissement coopératif des ressources (temps, financement, matériel), donc une disposition conjointe à prendre des risques, à partager l'autorité et les avantages pour tous les participants. ».

On retiendra aussi celle de Boisclair, 2004, qui le définit comme «Une démarche par laquelle une organisation (ses gestionnaires et son personnel) s'associe avec au moins une autre organisation (ses gestionnaires et son personnel) dans le cadre d'une relation sur mesure et évolutive. Ainsi, les deux organisations s'entendent pour poursuivre un but commun en mettant en commun ou en échangeant des ressources, afin d'obtenir des résultats mutuellement avantageux (gagnant-gagnant), dans le respect de leur mission, mandats et objectifs respectifs, tout en demeurant souveraines en dehors du partenariat. »

Le partenariat est volontaire et implique un partage des responsabilités et des risques, et par conséquent un partage des gains et des pertes. Chaque partie conserve sa propre identité, dans le respect de sa mission, de son mandat et de ses objectifs. Son action s'appuie sur un projet commun limité dans le temps. Il permet de trouver des solutions créatrices et constitue un outil de transformation sociale. Ainsi, il favorise l'amélioration des communications et fait souvent appel à des personnes et à des organisations qui, autrement, ne collaboreraient pas ensemble. Il peut être un moyen de mettre en branle et d'appuyer un changement organisationnel, etc.

On notera que le partenariat peut occasionner un choc des cultures, un choc des valeurs. Il peut alourdir le processus de résolution de problème et de prise de décision. Aussi, les principaux acteurs concernés peuvent avoir des niveaux d'autorité différents; les organisations peuvent avoir des processus d'approbation très différents, avec des technologies des partenaires incompatibles et un management et des modes de gestion différents, etc. Néanmoins, l'interaction entre les deux parties doit être collaborative, et ce dans un souci de créer de la synergie pour mieux réussir les missions correspondantes. Ainsi, ce partenariat concernera plusieurs aspects :

1. Participation aux instances de l'université

Des personnalités extérieures sont présentes dans les conseils d'administration, mais pas encore dans les conseils scientifiques et les conseils de la vie universitaire. Il peut s'agir de représentants des organisations syndicales d'employeurs et de professionnels. Ceux-ci peuvent avoir aussi leur place dans les conseils de perfectionnement, propres à certaines formations. Par exemple pour la post-graduation spécialisée - « un conseil de perfectionnement, composé de professionnels et d'enseignants, se réunit périodiquement pour travailler à l'amélioration de la qualité de la formation et son adéquation aux objectifs prévus ».

2. Echanges d'intervenants

Les enseignants vacataires, associés ou invités peuvent être des professionnels qui complètent l'enseignement académique. Inversement, universitaires ou chercheurs peuvent créer des entreprises, participer à une entreprise sous forme de concours scientifique ou participer à un conseil d'administration d'entreprise.

3. Formation continue

Partant de la notion de cycle de vie du produit du système de formation, la formation continue est une nécessité absolue pour entretenir et mettre à niveau le personnel de l'entreprise. Les universités, qui développent de plus en plus cette activité lucrative, proposent une seule formation à destination des entreprises ou des administrations (DPGS). Ce type de formation conduit à des diplômes nationaux. Il serait souhaitable de développer d'autres types de formations qualifiantes sous forme d'enseignement ou de stages.

D'une manière générale, les formations continues doivent être de courte durée, sur mesure, permettant l'insertion, qualifiante ou diplômante (Diplôme universitaire). Une attention particulière est nécessaire sur la formation de formateurs intervenant comme opérateurs clés, dans l'interface. Des formations de formateurs sont nécessaires pour permettre à des enseignants-chercheurs, opérateurs de l'interface de se perfectionner non seulement dans le management des interfaces mais aussi dans des compétences technologiques de pointe fortement demandées par le secteur socioprofessionnel.

4. Formation en alternance

L'originalité des programmes réside dans un enseignement de qualité axé sur une formation pratique. Ce souci d'allier la théorie à la pratique fait de l'Université un lieu où est instauré un régime coopératif d'enseignement fondé sur la formation en alternance et rémunérée par les entreprises. La formation en alternance consiste à développer des mini-projets et des projets de fin d'études pour le compte d'une entreprise. Les thèmes doivent être définis d'un commun accord entre l'étudiant, un enseignant de l'Université et l'entreprise d'accueil.

Ce principe garantit une source de revenu, puisque les stages et la formation en alternance seront rémunérés, un enrichissement professionnel et personnel dont bénéficie l'étudiant et constitue un moyen privilégié permettant de faciliter l'insertion professionnelle des jeunes diplômés.

Allant dans le sens de la formation en alternance, l'Université prévoit plusieurs périodes de stages. Tout au long de sa formation, un étudiant effectue au minium 36 semaines de stage en entreprise. Le service des stages et pépinière d'entreprises veille à ce que les stages soient choisis en rapport avec le projet professionnel de l'étudiant. Ce service a pour mission également d'assister les jeunes diplômés désireux de créer leurs propres projets.

Les contrats d'alternance pour les étudiants peuvent prendre plusieurs formes, dont l'apprentissage. Dans tous les cas, l'étudiant alterne des périodes dans l'entreprise et en formation.

L'Etat algérien, pour qui l'insertion des jeunes est « une de (ses) préoccupations majeures», doit sensibiliser les chefs d'entreprise à ce type de contrats et cherche à « professionnaliser les tuteurs et formateurs». La partie dite théorique de l'apprentissage peut se faire à l'université, dans une filière professionnelle, et déboucher sur un diplôme. L'université, bien que n'intervenant pas en règle générale dans l'apprentissage, définit alors les formations et choisit de délivrer le diplôme ou non. Bien entendu, il ne faut surtout pas que « l'apport de l'apprentissage » ne se fasse pas « au détriment de la valeur académique du diplôme préparé. Le gouvernement se doit de lancer la formule de l'apprentissage, et d'élargir son accès en particulier aux élèves de l'enseignement général de tous niveaux.

5. Stages

Notamment en master ou au sein des filières professionnelles. Même lorsqu'ils ne sont pas obligatoires, les stages sont fortement recommandés aux étudiants pour avoir un contact avec le monde du travail et personnaliser leur cursus. Il faudrait donc encourager l'octroi des stages.

De la part de l'entreprise, un stage en bonne et due forme soit un travail à réaliser, un encadrant, des moyens (local, micro, etc.) et une prime de stage (pourquoi pas ?).

De la part de l'étudiant, un travail réalisé selon les objectifs définis, un rapport de stage conséquent, la confidentialité, un comportement responsable (présence, respect du règlement interne, etc.).

6. Doctorants-Conseils: les nouveaux partenaires de l'entreprise

Le doctorant-conseil est un dispositif de monitorat qui peut permettre à un doctorant d'exercer une activité de consultant dans une entreprise, une administration ou une collectivité territoriale en parallèle à ses travaux de recherche. La logique du système est de renforcer les liens entre les doctorants d'Université et le monde de l'Entreprise. Les doctorants réalisent leur thèse dans les laboratoires de recherche et sont formés au sein des Écoles doctorales, lieux d'excellence de la formation des futurs docteurs de l'Université.

Toutes les entreprises, associations, administrations et collectivités peuvent recourir aux services des doctorants-conseil qu'elles aient ou non développé une activité de recherche. Les doctorants-conseils interviennent dans les entreprises comme consultant, parallèlement à la préparation de leur thèse. Ils y apportent des réponses en termes d'assistance, de conseil scientifique, technologique, marketing, financier, juridique, de veille et d'expertise... Leur prestation se situe dans leur champ de compétences mais la mission confiée n'est pas nécessairement en lien direct avec leur thèse.

7. Contrats de recherche et valorisation de la recherche

Nous devrions travailler avec le monde socio-économique spécialement dans le cadre de contrats de recherche, de prestations aux entreprises ou de conventions de thèses en entreprise. Il est aisé de penser que l'activité de valorisation de la recherche est une mission de service public au même titre que la recherche de base. Il s'agit de transférer les technologies vers la société.».

Toutes les universités n'en sont pas au même point d'avancement dans ces différentes formes de coopération possibles, et certaines ne s'y prêtent pas, comme les facultés de lettres et de sciences sociales. Les entreprises elles-mêmes sont différemment impliquées. Il faut donc tenir compte de ces réalités et trouver un équilibre des relations entreprises-université par secteurs. Il faudrait tout de même placer des garde-fous: la vocation de service public de l'enseignement et de la recherche doit demeurer, et les formations répondre aux besoins de la société comme au développement socio-économique et culturel.

8. Filières professionnelles

Les filières professionnelles courtes ou longues dont la mission est «d'allier connaissances et savoir-faire» sont conçues véritablement avec les entreprises et les branches professionnelles. Malheureusement, ces formations ne rencontrent pas un franc succès, tant auprès des employeurs que des étudiants.

9. Concours des « Jeunes créateurs d'unités de production»

Des groupes d'étudiants, dans le cadre de leur projet tutoré, présentent un produit pour lequel ils conçoivent un système industriel permettant d'organiser et de gérer sa production (étude commerciale, étude d'industrialisation, organisation et pilotage, implantation atelier, gestion de la production, logistique, qualité, rentabilité...). Dans un premier temps, un seul projet est retenu par département. Le groupe d'étudiant(e)s sélectionné vient ensuite défendre son projet au niveau national devant un jury qui désignera le meilleur projet de création d'unité de production. Le jury serait constitué d'industriels, de représentants des collectivités (Apc, banques, etc.) et d'enseignants non directement concernés par le projet.

10. Incubateurs

La notion de dispositif d'incubation fait référence à l'ensemble des outils (dont cellules de valorisation, incubateurs, structure d'animation, etc.) et des acteurs qui contribuent à l'accompagnement de projets innovants qu'ils soient ou non issus de, ou liés à, la recherche publique. Le dispositif d'incubation s'articule autour de quatre étapes distinctes qui suivent le cycle de développement des projets de création d'entreprise. On peut ainsi distinguer les étapes suivantes : (1) L'identification (ou détection) des projets, (2) Le processus de sélection avant l'entrée en incubation, (3) Le processus d'accompagnement des projets dispensé par les incubateurs et leurs partenaires et enfin (4) la phase de post-incubation, à l'issue de la période d'incubation.

Le dispositif d'incubation aurait pour mission principale d'accompagner les porteurs de projet de création d'entreprise innovante en lien avec la recherche:

• Accompagnement individualisé régulier sur la totalité du projet (financement, propriété intellectuelle, marché...),

• Mise en relation adaptée avec des spécialistes pour les aspects techniques, financiers, stratégiques, juridiques... et accompagnement dans cette relation,

• Aide à la rédaction de dossiers (business plan, concours),

• Mise en réseau avec les organismes de création d'entreprise, les financeurs (banques, et institutionnels) et l'ensemble des partenaires utiles pour le projet,

• L'incubateur peut, sous certaines conditions, financer des dépenses externes (étude de marché, prise de brevet),

• Accueil dans ses locaux (moyens logistiques) pendant la phase d'incubation

L'Algérie a réservé tout un portefeuille ministériel, chargé d'accompagner les porteurs de projets d'incubateurs. C'est à ce ministère de piloter ce projet en partenariat avec les autres secteurs concernés, entre autres le secteur de l'enseignement supérieur.

En conclusion, le chemin est long et entravé de plusieurs obstacles. Il nous revient à tous de s'y mettre. La réussite dépendra du degré d'implication de l'ensemble du gouvernement. Une approche intégrée est un préalable pour la réussite de cette mission. Les secteurs de l'enseignement supérieur, de l'industrie et des startups auront un rôle central dans la mise en place de ce partenariat.

*Université de Tlemcen

Bibliographie

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Jafari, A. (Copyright © 2000,). Development of a New University-Wide Course Management System. Indiana University Purdue University Indianapolis: Idea Group Publishing. Copying without written permission of Idea Group Publishing is prohibited.

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Pouliquen, P. I. (Octobre 2013). Quelle Assurance Qualité pour les formations professionnelles dans l'enseignement supérieur Français: . EURASHE Seminar 24-25 Octobre 2013. Bucharest (Romania).

*Pr, Université de Tlemcen



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