Relance économique

L’après pétrole, une préoccupation majeure Dans son intervention à l’occasion du traditionnel discours du 5 Juillet, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s’est attardé sur la situation économique du pays. Le Chef de l’Etat a soutenu que l’embellie financière actuelle reste fragile dès lors qu’elle est le fruit des seules recettes pétrolières. «La vraie indépendance pour toute nation réside dans sa capacité à posséder ses richesses, à exploiter ses potentialités, à diversifier ses sources de revenus et à sécuriser ses besoins essentiels... dans le sens de garantir son indépendance et sa souveraineté et de s’éviter les pressions et les chantages quelles que soient leurs natures». Pour le président Bouteflika, il est, ainsi, inconcevable que l’économie du pays reste dépendante uniquement du pétrole. «Il est inutile de parler de sécurité stratégique de la nation au moment où nous restons loin de garantir une importante partie de notre sécurité alimentaire, pharmaceutique, industrielle, culturelle et technologique», a-t-il martelé. Aussi, les réformes en cours en Algérie visent, d’après lui, à assurer «l’après pétrole». Esquissant un bilan des mécanismes mis en place, à ce jour, le chef de l’Etat s’est montré «insatisfait» des résultats enregistrés. «L’Etat a mis en place des politiques d’encouragement et de diversification des activités productives dans différents secteurs et des budgets colossaux ont été consentis que ce soit à travers le programme de relance économique, de l’ANSEJ et autres. Néanmoins, les résultats ne sont pas satisfaisants et sont en deçà de nos espérances et de nos capacités», a-t-il argué. Le Chef de l’Etat en voudra pour preuve l’augmentation constante des importations et la stagnation des exportations hors hydrocarbures. Le président Bouteflika n’hésitera pas à désigner du doigt les entraves bureaucratiques d’une administration «non qualifiée et inadaptée» avec les impératifs des changements économiques attendus. «Il n’y a pas d’autres alternatives que la réduction progressive de la dépendance excessive au pétrole» a-t-il répété plusieurs fois au cours de son allocution. M-C. Lachichi