Le marché pétrolier semble avoir atteint un seuil qui devrait permettre de relancer les investissements dans l'activité d'exploration, seule à même de créer les conditions d'un approvisionnement sécurisé. Mais pour cela, le marché pétrolier doit enregistrer des prix permettant aux producteurs de rentabiliser au mieux leurs richesses naturelles et d'investir dans la mise en évidence de nouvelles réserves de pétrole brut.Ces prix mettraient à l'abri l'industrie du pétrole. Cette industrie a connu, durant la fin de l'année 2008 et le début de l'année 2009, des prix très bas qui ne favorisaient ni le développement des champs découverts déjà ni le travail d'exploration qui aurait permis de renouveler les réserves entamées. On se souvient que l'Opep avait annoncé, au début de l'année 2009, que 35 projets pétroliers avaient été reportés à cause de la baisse des prix du pétrole. « Le baril à 50 dollars ne suffit pas pour garantir les investissements nécessaires à la production », avait averti en avril 2009 le secrétaire général de l'OPEP. Lors de la présentation des résultats du premier trimestre 2009, les plus grands groupes pétroliers avaient affiché des reculs de profits situés entre 58 et 64%. Pour Sonatrach, le recul n'était que de 32% grâce à la diversité des exportations.Des reculs qui ne pouvaient pas favoriser de nouveaux investissements en empêchant toute prise de risque géologique ou autre dans l'exploration. De plus, le coût de la recherche et du développement dans de nouvelles zones comme l'offshore profond nécessitent la mobilisation de fonds importants. Si lors du premier semestre de cette année, la moyenne des prix du baril de pétrole s'est située au-dessus des 78 dollars (à environ 78,40 dollars le baril), au mois de juillet, la tendance se confirme d'un baril au-dessus des 75 dollars, un niveau de prix jugé « équitable » jusqu'à présent par l'Opep.Ainsi malgré quelquefois de mauvaises nouvelles pour le marché, les prix arrivent à se maintenir dans une fourchette appréciable, supérieure à 75 dollars le baril.Ce niveau de prix rejoint la tendance enregistrée durant l'année 2007. A l'époque, le marché avait enregistré un prix du baril de pétrole situé entre 72 et 73 dollars, avant l'année 2008 qu'on peut qualifier d'« exceptionnelle » et le recul qui a suivi, en 2009. Sur le plan interne, les recettes devraient se situer au-dessus des 50 milliards de dollars. De quoi assurer un bon excédent commercial et amener un bénéfice net pour Sonatrach. Un bénéfice qui lui permettrait de financer ses investissements, notamment ceux liés à l'exploration. Une activité qui risque de reculer vu la baisse des investissements des compagnies étrangères, si l'on se réfère aux résultats des deux derniers avis d'appel d'offres.
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Posté Le : 29/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Liès Sahar
Source : www.elwatan.com