Algérie

Relance de la production jeudi


Relance de la production jeudi
Selon des sources généralement crédibles, les installations de production du complexe sidérurgique El Hadjar, du Haut Fourneau jusqu'aux aciéries reprendront leurs activités dès demain jeudi. Cela intervient dix jours après la mise à feu du Haut Fourneau et l'entame des essais de production. Cette information est confirmée par le déplacement, ce dernier dimanche, au ministère de l'Industrie et des Mines des deux principaux responsables Maamar Habache et Maatalah respectivement président du conseil d'administration et directeur général de l'entreprise Sider El Hadjar.Ce nouvel élan entrepris dans la perspective de la relance dans notre pays de la production sidérurgique, intervient cinquante-deux années après la création de la sidérurgie algérienne. Tout ce temps semble n'avoir servi à rien puisque ce secteur reste confronté aux problèmes structurels induits par la mal-gouvernance et la dette auxquelles s'ajoute l'insécurité des biens. Pour y faire face, des plans de sortie de crise ont été élaborés. La toute dernière est la malheureuse expérience vécue de 2001 à 2015 avec la privatisation de l'entreprise Sider et les mines de Boukhadra et Ouenza au profit de l'Indien ArcelorMittal. Une arnaque qui a failli faire du complexe sidérurgique El Hadjar un tas de ferraille n'était la vigilance des travailleurs.
Cela a abouti à l'opération réhabilitation en 2013. Financée par l'Etat à hauteur de 900 millions de dollars, elle avait pour objectif, de relancer la production courant 2017. C'est ce que à quoi se sont attelés les principaux gestionnaires du complexe sidérurgique El Hadjar. En toile de fond, ils ont décidé de dépasser le million de tonnes dès la première année de production pour atteindre graduellement les 2,5 millions de tonnes à l'horizon 2019. La démarche répondait aux objectifs de développement de la production instaurés dans les précédents plans. Les mêmes sources n'ont pas manqué de souligner que ces derniers ne bénéficient pas d'une vision de politiques globales.
Ils ont cité celles devant amener à l'annulation des créances conséquences de surfacturations. Selon eux, celle-ci reste une condition sine qua non pour la relance de la production sidérurgique à même de garantir la croissance de l'industrie sidérurgie dans le pays. Ce qui permettrait de maîtriser la balance courante des créances donc, de la dette. Nos sources estiment que dans sa démarche, le ministère de tutelle a appliqué une nouvelle politique industrielle. Mise en pratique, elle pourrait redonner une autre chance à des entreprises dont les activités sont étroitement liées à celles de sidérurgie.
C'est que le tissu industriel algérien reste dominé par des unités de production conçues pour la demande locale. La recherche de l'autosuffisance est claire autant que l'est le règne d'une âpre concurrence entre wilayas. Pour Sider, le coût des intrants grève lourdement le prix de revient des produits finis rendus finalement impropres à toute compétitivité. L'absence de pôles de compétitivité ne permet pas de prétendre à des produits de haute technologie, pour stimuler les investissements et éventuellement les exportations.
La compétitivité, c'est la capacité concurrentielle des entreprises et le dynamisme d'ensemble du système productif. Se pose la nécessité de déplorer, avant tout, que le débat ne soit pas réellement engagé ni sur la pertinence du modèle industriel ni sur sa cohérence au niveau national. «Dans une conjoncture difficile, il est toujours aisé de trouver des arguments pour arrêter des modalités pratiques et faire face à une crise. Il est, par contre, plus difficile de maîtriser les contraintes fondamentales provenant de l'extérieur et qui s'opposent au développement de la sidérurgie algérienne. Il ne faut pas oublier que l'Algérie représente un marché important en termes de produits sidérurgiques», a souligné M. Benzaïm un économiste.
D'autres estiment qu'il y a lieu de chercher et mettre en application la compétitivité et le dynamisme de l'ensemble du système productif algérien. «L'absence de pôles de compétitivité n'autorise aucun espoir de sortie de crise. La malheureuse expérience de l'entreprise Sider durant 52 ans doit nous servir à trouver la réponse quant aux facteurs n'ayant pas permis à la sidérurgie algérienne d'atteindre le niveau de compétitivité nécessaire '» s'interrogent d'autres universitaires.
Ce qui impose la mise en place d'une structure plus performante que celle existante dans le domaine administratif de conception, de formation, de planification de contrôle, d'organisation et de gestion. C'est ce que se sont attelés à créer les actuels gestionnaires. Ce pourquoi, ils se sont rendus ce dernier dimanche, au ministère de tutelle, pour expliquer leur vision de l'avenir du complexe. Pour l'heure, le partenaire social qu'est le syndicat de l'entreprise Sider est off-course.
En charge de traiter les affaires courantes au titre de secrétaire général du syndicat par intérim, Noureddine Amouri s'est inscrit aux abonnés absents. Il est sollicité pour répondre sur la préparation des prochaines élections syndicales. A ce niveau, tous les proches de Tayeb Hmarnia l'ancien N°2 de la Centrale syndicale ne sont pas les bienvenus. Pis, ils sont interdits de séjour dans toutes les structures de l'UGTA tant à Annaba qu'ailleurs sur le territoire national.
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