Algérie

RELANCE DE LA BOURSE D'ALGER Conditions assouplies pour les PME


RELANCE DE LA BOURSE D'ALGER Conditions assouplies pour les PME
Les conditions d'éligibilité des PME à la Bourse d'Alger ont été assouplies. Plusieurs compagnies d'assurance, notamment privées, sont en lice pour s'introduire à la cotation.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Selon le directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), Mustapha Ferfera, cité par l'agence nationale de presse, les conditions d'admission des PME ont été facilitées grâce à la réorganisation de la Bourse. En ce sens, un projet de relance de la Bourse à travers l'amendement de son règlement général, élaboré par la Commission d'organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob) a été agréé par le ministère des Finances et sera publié prochainement au Journal officiel. Ainsi, un compartiment sera dédié spécialement au bloc des Obligations assimilables du Trésor (OAT), cotées en Bourse depuis février 2008 et dont la gestion a été transférée officiellement au dépositaire central des titres, Algérie Clearing. Un autre compartiment , spécialement dédié aux PME, englobera les entreprises en quête de financement et d'autres en phase de création, notamment les compagnies d'assurance qui veulent créer des filiales pour l'assurance des personnes.
Salama, GAM et la CIAR en lice
Dans ce contexte, plusieurs compagnies d'assurance, notamment privées, sont en lice pour s'introduire à la cotation. A ce propos, Mustapha Ferfera cite l'introduction prochaine en Bourse de la compagnie privée Salama Assurance qui compte se lancer dans un produit islamique d'assurance de personnes. Selon ce responsable, la CIAAR, qui a déjà créé sa filiale d'assurance de personnes, GAM assurances et Alliances Assurances qui envisagent de se lancer dans ce créneau «pourront également recourir à ce marché à l'effet de lever des financements, et renforcer leurs moyens». Voire, une vingtaine de PME sont potentiellement éligibles à la cotation en Bourse, en vue de consolider leurs fonds propres et améliorer leur organisation. A ce propos, le DG de la Bourse indique la constitution en cours d'un fichier de PME ayant déjà bénéficié de programme de mise à niveau et d'autres ayant les potentialités pour une introduction en Bourse pour l'exploiter dans la démarche de l'alimentation du marché. Outre les exonérations fiscales consacrées par les différentes lois de finances (2009 et 2010) au profit des investisseurs et des actionnaires initiateurs des opérations d'offres publiques de vente, Mustapha Ferfera relève la mise en place d'un programme national d'émissions, la professionnalisation des intermédiaires en opérations de Bourse (IOB) et la mise à niveau du cadre réglementaire.
Les nouvelles modalités
Autre nouveauté, l'exigence d'un accompagnateur ou promoteur en Bourse pour toute entreprise intéressée par la cotation. Pouvant être une banque, un établissement financier ou un cabinet conseil, ce promoteur va suivre et accompagner la PME tout au long de son parcours boursier et veillera à ce que l'entreprise remplisse ses obligations en matière d'information périodique, précise Mustapha Ferfera. Il s'agit en fait d'assouplir les conditions d'éligibilité, plus ou moins rigoureuses et auxquelles les PME n'ont pas toute latitude de répondre, explique le DG de la SGBV. Certes, les nouvelles dispositions exigent des PME intéressées d'avoir publié les états financiers des deux derniers exercices, sans cependant leur exiger les conditions de bénéfice et de capital minimum. Ainsi, ce dernier reste fixé à 5 millions de dinars pour les PME qui doivent toutefois répartir leurs titres, soit auprès de 50 investisseurs du grand public soit auprès de 3 investisseurs institutionnels et de procéder à une ouverture de leur capital social à un niveau minimum de 10%. Outre l'augmentation du capital minimum libéré exigible aux grandes entreprises à 500 millions de dinars, il est également question de baisser le nombre minimum d'actionnaires souscripteurs à 150 actionnaires. Concernant les emprunts obligataires, les sociétés doivent disposer d'un capital social d'au moins 500 millions de dinars, justifier de 2 ans d'expérience et émettre un encours nominal de l'ordre de 500 millions de dinars.
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