Algérie

Relance de l'économie nationale : Vaste chantier entamé par Ouyahia et son gouvernement


Relance de l'économie nationale : Vaste chantier entamé par Ouyahia et son gouvernement
Le grand chantier qui attend le Gouvernement Ouyahia pour relancer l'économie nationale et surtout poursuivre le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, demande bien des sacrifices et du temps.D'ailleurs, les différentes interventions du Premier ministre Ahmed Ouyahia, montrent la détermination de son gouvernement à relancer l'économie nationale en se basant sur sa diversification.
La production nationale est plus que jamais sollicitée pour tenter de se démarquer de la dépendance des hydrocarbures bien qu'il ne faut nullement laisser ce secteur en l'état. Ainsi donc c'est un plan de financement non conventionnel multifonctionnel que le Gouvernement est en train de lancer. Le socle sur lequel se base ce plan n'est autre que l'adoption du projet de loi amendant l'ordonnance sur la monnaie et le crédit du 26 août 2003. Elle permettra donc surtout l'injection de liquidités dans les banques. Ce qui veut dire que ce sera un bon appui aux entreprises. Il permet aussi de couvrir les besoins de financement du Trésor et du Fonds national d'investissement (FNI).
Le gouvernement doit donc également rembourser les dettes vis-à-vis de Sonatrach pour un montant de 900 milliards de dinars, mais aussi des banques publiques engagées dans l'assainissement des comptes de Sonelgaz. A ce sujet, il y a lieu de souligner que le Dg du Trésor a évalué les besoins à près de 570 milliards de dinars pour couvrir son déficit jusqu'à fin 2017. Un montant qu'on aurait pu récupérer dans d'autres niches, de l'avis des membres de la Commission finances.
L'amendement à l'ordonnance sur la monnaie et le crédit permettra aussi aux banques publiques de retrouver des liquidités à réinjecter dans le financement de l'investissement économique. En dehors des priorités du Gouvernement avec la santé et l'éducation et l'habitat, il faut bien noter donc la levée du gel sur certains projets, particulièrement dans le secteur de la santé et de l'éducation. Ce gel concerne tous les cycles de l'éducation : lycées, primaires, collèges et cantines, alors que dans la santé la mesure touchera uniquement les centres hospitaliers de proximité (les policliniques et hôpitaux spécialisés).
De plus, dans le cas de Sonatrach, le manque de liquidités pour financer les investissements du groupe nécessite des fonds supplémentaires pour investir dans l'exploration et l'extraction du pétrole dans l'objectif de renouveler ses réserves, d'un côté, et réaliser deux raffineries à Tiaret et Hassi Messaoud de l'autre (3 à 4 milliards de dollars par projet en moyenne). Autant d'actions prévues dans le cadre du FNC.
Le Trésor est donc bien sollicité pour une période de cinq ans. Un plan qui permettra aussi au gouvernement de financer "le Fonds national d'investissement (FNI) au titre des prises de participation de l'Etat dans des investissements ou de financements à long terme de programmes publics d'investissements.

Améliorer la gouvernance financière
En résumé et au volet économique, le gouvernement, a prévu une série de mesures visant à améliorer la gouvernance financière du pays, en passant par la modernisation de l'administration des finances, du secteur bancaire et du marché financier, dont notamment une nouvelle mesure qui consiste au recours exceptionnel et transitoire au financement non conventionnel destiné exclusivement au budget d'investissement.
Pour ce qui est des finances publiques, la démarche du gouvernement s'articule sur trois axes, à savoir la maîtrise de la dépense publique, l'amélioration de la collecte des ressources fiscales ordinaires, ainsi que l'amélioration de la gestion du domaine public de l'Etat.
A cet égard, le gouvernement poursuivra la démarche de redressement des équilibres du budget de l'Etat, en s'appuyant sur la feuille de route adoptée par le Conseil des ministres en juillet 2016.
Cette feuille de route prévoit plusieurs réformes qui se déclinent à travers une réforme de l'administration fiscale pour améliorer les recouvrements, la mise en place de la fiscalité locale, une gestion pluriannuelle du budget de l'Etat, une rationalisation des dépenses publiques limitant au maximum les dépenses de fonctionnement et une réforme de la politique des subventions publiques.
Pour ce qui est du recours au financement non conventionnel, il sera dédié exclusivement vers le budget d'investissement de l'Etat et non pas vers les dépenses de fonctionnement.
Dans le but de maîtriser les dépenses budgétaires, la démarche du gouvernement s'appuiera sur la rationalisation des dépenses publiques de subventions au profit de la population, l'amélioration de l'environnement des affaires et la facilitation des investissements productifs des biens et services figurent également parmi les priorités du plan d'action du gouvernement en vue de maintenir la dynamique de la croissance et la progression dans le développement des exportations hors secteur des hydrocarbures.

Du secteur des hydrocarbures
Et là, il ne faut pas non plus oublier le secteur des hydrocarbures.
Lors de son dernier déplacement à Oran et en plus de la nécessité absolue d'augmenter la production de carburants, le premier ministre, Ahmed Ouyahia, a, souligné la nécessité de réviser la loi sur les hydrocarbures et d'investir dans le gaz du schiste eu égard aux énormes gisements dont dispose le pays.
Une révision de la loi sur les hydrocarbures est nécessaire pour attirer de nouveaux investisseurs et améliorer les recettes financières du pays, a estimé le premier ministre, en marge de la présentation d'une communication sur le bilan des activités du Groupe Sonatrach, faite au niveau de la raffinerie RA1Z.
Dans une conjoncture marquée, ces dernières années, par une chute drastique des cours du pétrole et ses répercussions à l'échelle nationale sur les recettes des hydrocarbures, M. Ouyahia a souligné la nécessité pour Sonatrach de faire face aux défis actuels du secteur de l'énergie et de mettre toutes ses potentialités et ses ressources au service du pays.
Au sujet de l'exploitation du gaz de schiste, M. Ouyahia a souligné que le gouvernement encourage l'investissement dans cette ressource.
Il ne s'agit pas là d'une démarche aventurière, mais d'une option visant à garantir l'avenir du pays en matière énergétique, a-t-il souligné.
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