Algérie

Rejugé hier pour faux et escroquerie



Un faussaire risque une peine plus lourde Le dénommé M.M., accusé dans une affaire de faux, usage de faux et escroquerie, et condamné en première instance à la peine de trois ans de prison ferme, a comparu hier devant la cour d’appel. Alors que l’avocat de la défense a demandé l’acquittement de son mandant pour manque de preuves tangibles, le représentant du ministère public a requis une peine plus lourde que la première. Les faits remontent au début du mois écoulé, le mis en cause avait été interpellé au boulevard Abbane Ramdane par une patrouille de police de la localité d’Ain El Türck. C’est, en fait, suite à une enquête minutieuse que M.M. pisté et arrêté pour les griefs retenus contre lui. Lors de son arrestation, il a été trouvé, en sa possession, un cartable contenant différentes copies de faux documents administratifs de même qu’un ordinateur portable. On compte, parmi ces documents, des copies de convocation pour récupération de visas, des copies de certificats attestant des résidences à l’étranger, des copies de certificats de nationalité et des copies de cartes artistiques ainsi que des passeports. Présenté auprès du magistrat instructeur, il a été écroué pour les faits retenus à son encontre. Appelé hier à la cour d’appel, le mis en cause niera, en bloc, les faits retenus contre lui et accusera les services sécuritaires de dépassement, en disant que le jour de son arrestation, ces derniers lui auraient proposé leur aide contre sa coopération. Là, le juge l’interpellera: «Vous insinuez donc que ces derniers ont voulu vous soudoyer?» Il répondra évasivement et le président de l’audience reviendra à la charge en lui disant: «Comment expliquez-vous les documents trouvés en votre possession?» «Rien n’a été trouvé en ma possession», répliqua le mis en cause, mises à part les cartes artistiques. «Comme je suis un artiste, mon responsable m’a autorisé à les dispenser à sa place», dira-t-il. «Ces cartes ne peuvent être délivrées que par le ministère de la Culture?» fera remarquer alors le juge. «Par ailleurs et concernant la somme des 480.000 DA, trouvée en votre possession, dira le magistrat, c’est bel et bien, la dénommée Nadia qui vous l’a remise pour que vous lui procuriez un visa?» «Ce n’est pas vrai, ce n’est qu’un emprunt, rétorquera-t-il, et je ne lui ai rien promis en contrepartie». «Pourtant, dira ce même magistrat, la photocopie de son passeport a bien été trouvée chez vous !»


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