Algérie

Rejet des présidentielles



Fini le farniente et la nonchalance des jours de l'été, place à la contestation. C'est à cet appel que semblent avoir répondu les milliers de manifestants qui ont investi la ville, pour le 29e vendredi consécutif. Tout indique que ceux qui avaient prédit un rebond de la mobilisation, après le petit creux de l'été, ne s'étaient pas trompés.Fournées quasi ininterrompues de marcheurs, sur un parcours de presque deux kilomètres, défilé immense, bruyant et coloré, le mouvement révolutionnaire du 22 février est bien parti pour retrouver sa verve et sa dynamique d'il y a six mois, à l'occasion de ce vendredi du mois de septembre.
Slogans anti-élections et proclamant la rupture radicale avec le système.
Certains participants à la marche ont, visiblement, ressorti les pancartes et les cartons qu'ils ont remisés dans un coin de la maison, le temps des vacances, et qui commencent à prendre la patine du temps, affichant les mêmes mots d'ordre et les mêmes slogans pour signifier la permanence des revendications et la fidélité aux objectifs de la révolution populaire.
Le dégagisme du début du mouvement est toujours là et fait toujours partie des refrains scandés par le cortège. Aussi, on continue à exiger une rupture radicale avec le système et le départ de tous les hommes qui ont servi sous le régime de Bouteflika.
Mais la préoccupation immédiate et urgente de la rue reste le rejet des élections dans les délais et les conditions actuelles «La mobilisation se poursuivra pacifiquement quels que soient les calculs et les manipulations du pouvoir», avance, sûr de lui, Ali, un fonctionnaire devenu agriculteur-pépiniériste sur les hauteurs de Draâ-Ben-Khedda.
Ali, qui n'a raté aucune marche depuis le 22 février, enchaîne : «Le pouvoir de fait cherche à tout prix à mettre entre parenthèses la révolution populaire, par le biais des élections qui ne sont qu'un subterfuge de plus pour perpétuer le statu quo et permettre au système de perdurer.»
«Oui, la révolution doit se poursuivre», abonde, de son côté, Mohand, un jeune activiste issu du mouvement citoyen de Kabylie qui a repris du service à l'occasion du déclenchement de la dynamique populaire du 22 février.
S. A. M.


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