Algérie

Rejet de l'élection présidentielle



Fidèles à leur marche du mardi, les étudiants de Bouira ont battu le pavé, hier, pour le 36e mardi de révolte estudiantine contre le système. Les manifestants ont réitéré leur refus de l'élection présidentielle. D'ailleurs, le slogan "Ulac l'vote ulac" a été scandé lors de leur itinéraire qui les a conduits vers l'esplanade de la maison de la culture Ali-Zamoum. "Il ne peut y avoir d'élection avec le gouvernement de Bedoui, ce même chef du gouvernement qui a falsifié 6 millions de parrainages en faveur de l'ancien président", notera une étudiante. D'autres ont déploré "l'aveuglement" et le "mépris" du pouvoir quant aux revendications populaires."Nous sommes à notre 36e semaine de manifestation, quasiment neuf mois après le début de la révolution, et ce système s'entête encore et toujours à aller vers l'élection que tout un peuple rejette", déplore un étudiant, brandissant une pancarte sur laquelle il était écrit "Oui pour la transition, non à l'élection de la honte." Pour les étudiants, l'élection présidentielle et la feuille de route proposée par le pouvoir en place n'ont aucun sens, puisque, d'après eux, la sortie de crise ne peut venir de ceux qui ont contribué à maintenir le système et à le pérenniser.
C'est vers 10h45 que des centaines d'étudiants se sont massés devant le portail de la faculté, d'où ils ont décidé d'entamer leur procession. Des banderoles ainsi que l'emblème national et le drapeau amazigh ont été déployés côte à côte. Sur certaines affiches, on pouvait lire entre autres : "Système dégage", "Quand l'université se révolte, il n'y a aucune crainte à avoir pour le pays", ou encore "Rendez-nous notre Algérie".
À midi, les carrés de marcheurs commençaient à arriver devant le siège de la wilaya, devant un discret dispositif de sécurité. Vers 12h15, la foule a rejoint l'esplanade de la maison de la culture pour scander des slogans hostiles au système. Enfin, il y a lieu de souligner qu'aucun dépassement n'a été enregistré, aussi bien du côté des étudiants que de celui des forces de l'ordre.

R. B.


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