« Pas moins de 70% des projets de réalisation de logements prévus dans le
plan quinquennal 2010-2014 ont été lancés, soit plus de 800.000 unités», a
déclaré, hier, Noureddine Moussa, ministre de
l'Habitat, qui s'exprimait sur la radio Chaîne3. Le ministre rappelle que le
plan 2010-2014 a
prévu la construction de 1,2 million de logements. Un chiffre qui s'ajoute au
million de logements réalisés lors du quinquennat (2005-2009). «Il reste 400.000
unités à mettre en chantier», indique le ministre. Selon M. Moussa, l'obstacle
du foncier a été levé. Environ 9.000
ha de terrains urbanisables ont été dégagés pour
accueillir les logements. L'Etat a notamment décidé de procéder à un
rabattement sur le prix du foncier dédié à l'habitat. Le ministre fait savoir
que l'investissement public dans le secteur de l'habitat est passé de 3.500 à 4.500
milliards de dinars pour la période 2010-2014 (60 milliards de dollars), soit
près de 20% du budget global de la dépense publique. Un budget supplémentaire a
été mobilisé lors des deux derniers Conseils des ministres pour financer 450.000
logements. Pour le quinquennat en cours, les prévisions tablent sur la
réalisation en moyenne de 250.000 logements par an. Un plan de 50.000 logements
promotionnels sera inscrit cette année et sera réservé aux jeunes, sous la
forme de vente à tempérament. Cette aide est dédiée aux jeunes de moins de 35
ans qui ne peuvent pas accéder au crédit bancaire. M. Moussa souligne par
ailleurs que seules 9% des entreprises qui ont eu à réaliser des logements
inscrits dans l'ancien programme (2005-2009) étaient étrangères. «Nous avons
besoin de l'expertise étrangère notamment pour les programmes compacts composés
de 1.000 et 2.000 logements», affirme le ministre. «Le nombre d'entreprises
algériennes du bâtiment est passé de 22.000 à 34.000 entreprises qui
interviennent dans la réalisation de logements. Ce potentiel doit être
consolidé pour venir à bout du programme», insiste le ministre. «Seules 346
entreprises sont de grande taille (classées de 5 à 9). 18.000 sont de petite
taille (moins de 10 salariés et de catégorie 1). Le reste est constitué
d'entreprises de moins de 20 salariés (catégorie 2 à 4)», détaille l'invité de
la radio. «Les entreprises algériennes doivent investir dans le matériel, l'encadrement,
la formation, les ressources humaines pour devenir performantes», insiste le
ministre.
Le ministre est, par ailleurs, revenu
sur la réintroduction de l'incessibilité du logement par le projet de loi de
finances 2012 afin de contrôler la demande de logements sociaux. Il a indiqué
que la réinstauration de l'incessibilité des logements sociaux pour une durée
de 10 ans vise à mieux contrôler le marché locatif et éviter les détournements
spéculatifs des logements sociaux, notamment ceux du programme LSP (logement
social participatif). Le ministre a mis en exergue l'importance de la
réinstauration de cette mesure dans le contrôle de la demande de logement, précisant
que le logement LSP est attribué au citoyen pour «un usage personnel et non
spéculatif». «Le logement LSP est fortement soutenu par l'Etat», précise M. Moussa
ajoutant que «celui qui n'en a plus besoin n'a qu'à le remettre, et ne pas en
faire une plus-value». Le projet de loi de finances 2012 propose la
réinstauration de l'incessibilité sur une durée de 10 ans des logements sociaux
participatifs.
Interpellé sur les contestations
qui ciblent d'une façon récurrente les conditions d'attribution des logements, M.
Moussa rappelle que la loi de janvier 2008 encadre bien le processus
d'affectation des logements. «Ce dispositif réglementaire prévoit toutes les
possibilités de recours», dit le ministre. Interrogé sur la qualité du cadre
bâti, M. Moussa affirme que «cette préoccupation est une démarche qui doit être
respectée à tous les niveaux des intervenants dans l'acte de bâtir.» Et
d'indiquer que l'Etat a mobilisé 300 milliards de dinars dans le précédent
quinquennat et 250 milliards de dinars dans l'actuel quinquennat pour financer
les opérations d'aménagements urbain.
Posté Le : 27/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salim L
Source : www.lequotidien-oran.com