Le ministère de la
Justice, l'ambassade de la Grande-Bretagne à
Alger, le Centre international pour les études pénitentiaires de Londres (ICPS)
et l'organisme européen d'expertise TAIEX organisent, depuis hier, un séminaire
de 2 jours sur ce qui peut être considéré comme étant les faiblesses pouvant
entacher encore la réforme pénitentiaire.
Le directeur d'ICPS,
Andy Berkley, a, au cours de son intervention, donné une bonne note à l'administration pénitentiaire
algérienne en ce qui concerne la prise en charge des détenus en matière de santé
et d'éducation. La réforme pénitentiaire a permis, selon le directeur de
l'administration pénitentiaire, Mokhtar Fellioune, une amélioration sans précédent, avec un
programme de construction de nouveaux centres de détention et s'acheminer ainsi
vers la norme internationale, qui consiste à donner un espace convenable au
prisonnier estimé à plus de 9 m².
Le directeur de l'administration pénitenciaire indiquera que sur 81 établissements
pénitenciers prévus au programme, 10 ont été livrés et 71 autres sont en cours
d'achèvement. La formation et l'éducation ainsi que la prise en charge en
matière de santé montrent que d'énormes progrès sont enregistrés (d'à peine un
millier en 1999 qui ont fait un cycle scolaire, ils sont en 2011 plus de 25.000,
alors que le nombre de bacheliers est de plus de 35.000 depuis l'année de la
réforme en 2000), modernisation de la justice et surtout l'introduction de la
peine de travail d'intérêt général qui est louable et qui a permis à près de 23.600
personnes d'en bénéficier. Mais ce qui importe, cette fois-ci, c'est aussi
l'accompagnent du détenu depuis son incarcération jusqu'à sa libération avec en
prime sa réinsertion sociale. Un projet de loi serait même à l'ordre du jour
pour obliger les employeurs à recruter d'ex-prisonniers, selon Fellioune qui ajoute que toute réinsertion doit être prise
en charge par toutes les composantes de la société.
Le séminaire, qui se déroule à
l'hôtel Mercure d'Alger, devra aboutir à des recommandations sur la mise en
place d'une stratégie dans ce sens. Juges d'application des peines et
directeurs de prison ont également pris part à cette rencontre.
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Posté Le : 14/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com