Algérie

Réindustrialisation


Réindustrialisation
L'arbre de la réindustrialisationLa prise de conscience de l'importance de l'industrie dans l'économie nationale n'a jamais été aussi aiguë qu'en cette période de crise. Mais au moment où l'Algérie avait besoin de s'appuyer sur ce secteur-clé, la branche industrielle n'est pas au rendez-vous : 5% seulement de la richesse nationale, un pan de l'économie pas suffisamment fort pour réduire les importations et accroître les exportations hors hydrocarbures.Sur le terrain, les actions pour réindustrialiser le pays restent fort modestes. La nouvelle politique industrielle tarde à se mettre en place. Elle est déjà critiquée : la constitution de groupes industriels publics en lieu et place des holdings ne semble pas faire l'unanimité, ni même l'orientation vers une industrie de substitution aux importations. Encore une fois, la vision économique reste peu consensuelle. Les pouvoirs publics, qui ont fait l'économie d'un débat entre spécialistes et professionnels du secteur pour déterminer les meilleures approches en vue de réindustrialiser le pays, ne disposent pas encore d'une feuille de route claire.L'approximation dans la démarche fait que le secteur privé n'est pas impliqué pleinement dans ce processus de revitalisation de l'industrie, alors qu'il devait être un acteur déterminant dans la réindustrialisation du pays. L'autre paradoxe est la réalité de maints projets industriels bloqués par l'administration pendant que le gouvernement affiche ses ambitions d'accroître la part de l'industrie dans la richesse nationale. Ce processus est comme un arbre. Une fois planté, il faut du temps ? au moins plusieurs années ? pour qu'il puisse porter ses fruits. Cela demande aussi un bon suivi. Or, sur ce point, on peut regretter que l'Algérie n'ait pas profité de 15 ans d'aisance financière pour ériger une industrie puissante. Cette opportunité étant ratée, on s'en mord aujourd'hui encore les doigts. Car à présent, avec cette baisse des ressources financières, il devient plus difficile de construire cette diversification de l'économie.Mais la question reste à savoir s'il existe, quitte à le répéter, une volonté politique pour réindustrialiser le pays. Au regard de la manière dont est appliqué le plan anticrise décidé en décembre 2014, focalisé sur la réduction de la facture importation et moins sur le renforcement sur le terrain de l'appareil productif, on est tenté d'en douter.K. R.Lire le dossier


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