Algérie

Réhabiliter le 4e art


Réhabiliter le 4e art
C'est désormais une tradition, les amoureux du théâtre se sont adonnés à leur passion une semaine durant (du 20 au 25 août) au centre culturel Malek Bouguermouh, dans la ville d'Amizour.La coopérative Arsenic de la wilaya de Sidi Bel Abbès est la grande gagnante du prix Malek Bouguermouh en cette huitième édition du théâtre amateur, avec sa pièce Sans visa. La comédienne Neghraoui Fatima, de la troupe «Lemri» (Miroir) de la maison de jeunes d'El Kseur, a eu le prix de la meilleure interprétation féminine. Elle a joué dans la pièce Agerruj yefren (Le trésor caché). L'histoire, du genre tragicomique, est celle de la famille éparpillée de Dda Louanès dont les membres se sont mis à la recherche d'un trésor qui s'est avéré sans aucune valeur. Cependant, cette course à l'enrichissement matériel a permis de ressouder les liens de cette famille qui se rend compte des véritables valeurs humaines.«Nous projetons de créer notre association qui sera spécialisée dans le théâtre», informe Azzedine Merabet, responsable de la troupe «Lemri». D'autres prix tels que la meilleure mise en scène, meilleur texte, meilleure scénographie sont respectivement décernés aux troupes «Les artistes libres» de Skikda, «Igawawen» de Tizi Ouzou et l'association «Numédia» d'Oran. Au programme de l'événement culturel, il était aussi question de poésie et de tables rondes. Un décorateur, Hachemi Ourabah, a exposé des marionnettes qu'il a fabriquées dans le hall du centre culturel. Il cherche un marionnettiste.«Peut-être que l'un des comédiens voudra bien faire parler mes marionnettes», nous dit celui qui a travaillé en France dans les années 80' avec l'équipe des Guignols de l'info de Canal+. Pris en charge au CEM de la ville, les participants au festival, venus de 11 wilayas, ont pu échanger leurs expériences et discuter des embûches du métier. «Toutes les troupes souffrent des mêmes problèmes», nous confie le président du festival, Yazid Abdi, avant d'ajouter : «Le théâtre amateur est négligé.»Notre interlocuteur profite de l'occasion pour demander à la ministre de la Culture «de décréter le festival et de le subventionner.» «Nous n'avons eu que l'aide de l'APC d'Amizour, de la DJS et une promesse de l'APW de Béjaïa. Rien du côté du ministère de tutelle auquel nous avons pourtant remis un dossier complet en décembre 2013», déclare-t-il. Cette année, la manifestation est dédiée à l'ex-directeur de la culture de Béjaïa, le défunt Salem Benathmane, ainsi qu'à la comédienne Lynda Sellam. Outre le fait d'avoir animé les journées des habitants d'Amizour et des localités environnantes, ce festival avait comme objectif de faire découvrir de nouveaux talents et de réhabiliter le 4e art.


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