Algérie

Réhabilitation et restauration des vieux immeubles à Oran



Réhabilitation et restauration des vieux immeubles à Oran
Alors que nous avons tenté d'obtenir un entretien avec le DG de l'OPGI, ce dernier usera de grossiers subterfuges pour ne pas nous recevoir. Plus grave, c'est sa chargée de communication qui croira utile de se substituer à son directeur, essayant de dédouaner l'OPGI avant la moindre de nos questions.Au dernier étage du 5 rue Abderrahmane-Ben Ali, donnant sur le boulevard Maâta, une surprise de taille attend les visiteurs une fois la porte franchie de l'appartement d'une famille. Et pour cause cela fait exactement 3 ans que les occupants vivent la peur au ventre. Tout le plafond du long couloir ne tient que par la présence d'étais de fer le soutenant et donc une partie de la terrasse. Celle-ci s'est partiellement effondrée, blessant légèrement une jeune femme, lors des travaux de réhabilitation entamés sur cet immeuble et confié à la société mixte algéro-espagnole Global. Cette entreprise, qui ne payait plus depuis des mois ses ouvriers, a abandonné les chantiers laissant des locataires inquiets au milieu de travaux inachevés et bâclés aggravant la dégradation du bâtiment dans sa partie étanchéité, évacuation et structure. L'OPGI, maître de l'ouvrage délégué pour la réhabilitation, a été interpellé à maintes reprises par des locataires, sans réagir pour autant et n'obtenant même pas que l'entreprise reprenne les travaux et remplisse sa part contractuelle. Ailleurs, au 18, au 16 et même au 26 rue Larbi-Ben M'hidi, la situation n'est pas meilleure. Là encore, des étais pour soutenir des murs menaçant de s'écrouler, des travaux grossiers et surtout au numéro 26 une cage d'escalier menaçant de s'effondrer à tout moment. Ce sont là aussi trois immeubles faisant partie du lot des 68 immeubles confiés à la société Global, dont le gérant, un Algérien ne figure sur aucun répertoire professionnel, mais qui a pour associés des Espagnols censés avoir un savoir- faire en matière de réhabilitation.Pourtant, déjà sur les façades de certains immeubles au boulevard Maâta, confiés à Global, des défauts apparaissent attestant de la très mauvaise qualité des travaux. En nous rapprochant du siège de l'entreprise en question, nous sommes précédés par un huissier. C'est un jeune architecte algérien qui nous reçoit dans des bureaux désertés, tout le personnel espagnol étant parti et notre seul interlocuteur d'évoquer la quasi-cessation des activités et la faillite de Global. Son explication est celle de dire que les cahiers des charges "étaient pourris", les travaux de réhabilitation facturés à des montants trop bas, parce qu'au forfait, soit un peu moins de 1 milliard par bâtiment, des bureaux d'études trop tatillons refusent de valider des travaux.Un maître d'ouvrage qui ne joue pas le jeuAlors que nous avons tenté d'obtenir un entretien avec le DG de l'OPGI, ce dernier usera de grossiers subterfuges pour ne pas nous recevoir. Plus grave, c'est sa chargée de communication qui croira utile de se substituer à son directeur, essayant de dédouaner l'OPGI avant la moindre de nos questions.Pourtant l'OPGI est bien au c?ur de la gestion du programme de réhabilitation du vieux bâti d'Oran alors que des questions importantes restent sans réponse sur la conduite des chantiers. Par exemple comment des travaux peuvent-ils être effectués et validés malgré des ordres de services d'arrêt de travaux ' Pourquoi les lots d'étanchéité portés dans le cahier des charges n'ont-ils pas été réalisés ' Comment expliquer que des lots ne soient pas suffisamment détaillés dans le cahier des charges qui est unique pour la réhabilitation de l'ensemble des immeubles ' Ce banal constat qui mériterait d'être approfondi n'est pas une exception puisqu'une autre entreprise de réhabilitation italienne, elle, n'a pas achevé les travaux d'étanchéité de plusieurs immeubles non réceptionnés à ce jour, et se voit malgré tout confier d'autres chantiers et non des moindres puisqu'il s'agit de bâtisses historiques. Pour beaucoup, cette expérience de la réhabilitation du vieux bâti à Oran "a fait long feu" et il ne faut pas oublier que c'est à coup de milliards du Trésor public que tout se passe en catimini.




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