Un premier budget au profit de 200 édifices
Les services de la direction de l’Urbanisme viennent de dégager une enveloppe financière de l’ordre de 365 millions de centimes pour la réhabilitation d’une partie des immeubles vétustes.
Sur le parc foncier qui compte près de 1990 immeubles, 200 unités seront concernées par cette première tranche de réhabilitation. Cette opération sera menée parallèlement à celle qui sera assurée par les services de l’OPGI. Pour lancer ce programme, les services de l’Urbanisme s’apprêtent à élaborer un cahier de charges qui sera soumis aux entrepreneurs intéressés par ce marché de réhabilitation. Dans son intervention devant les élus de l’APW, le directeur de l’Urbanisme et de la Construction a révélé l’institution de nouveaux textes permettant la rénovation, la restauration et la requalification urbaine dans le cadre d’une agence de rénovation urbaine qui sera créée dans un futur proche. A savoir qu’un diagnostic de réhabilitation de 5000 logements nécessiterait une subvention de 250 millions, selon une étude. Cependant, il y a lieu de rappeler que les services de l’OPGI ont recensé 1990 immeubles dans un état de vétusté avancée, concentrés à travers les quartiers anciens dont 324 à Saint-Pierre, 291 au centre-ville, 267 à Sidi El-Bachir (Plateau St Michel), 186 à Saint-Antoine, 170 à Sidi El-Houari, 164 à Ed-Derb; 23 à Boulanger, 43 à Médioni, 43 en ville nouvelle et 32 à Sananès. D’un autre côté, il y a aussi le programme DLEP de réhabilitation de 3022 logements, une opération qui a touché 8 immeubles. Concernant l’opération de réhabilitation de 200 immeubles, pour un montant de 700 millions de dinars, l’OPGI a été désigné en tant que maître d’œuvre. Cette opération touchera dans une première phase 31 logements au Bd Stalingrad à Sidi El-Houari, 14 logements au Bd Maata Mohamed El Habib, 29 logements au niveau de la rue des Aurès, 163 logements à la place du 1er Novembre, et un îlot de 78 logements regroupant des immeubles des rues Khemisti, et Larbi Ben M’hidi.
Par ailleurs, et selon des experts dans le foncier immobilier, l’argent prévu dans le cadre des subventions destinées aux travaux de réhabilitation ne suffissent même pas à l’achat des matériaux de construction qui connaissent actuellement une flambée des prix sans précédent. Ce spécialiste explique que les travaux de réhabilitation d’une seule unité nécessite pas moins de 50 millions de centimes, précisant dans ce même contexte que la wilaya compte plus de 973 constructions anciennes vétustes classées deuxième degré, alors que 316 logements sont classés dans la case rouge sur un total de 1990 constructions vétustes recensées.
A savoir que 588 unités relèvent de la gestion de l’Office de promotion de gestion immobilière (OPGI) et 402 constituent des biens privés. Les propriétaires de ces derniers sont appelés à contribuer financièrement aux travaux de réhabilitation qui vont toucher les habitations collectives, faute de quoi des mesures seront engagés contre eux, conformément aux directives du ministère de l’Habitat. A noter que la décision d’accorder des subventions financières directes aux locataires des logements vétustes récupérables intervient comme une alternative au relogement de cette catégorie de population, surtout que les prix des logements sont appelés à augmenter davantage, devant la hausse vertigineuse des prix des matériaux de construction. Il est utile de souligner que les ménages bénéficiaires de ces logements sont appelés à présenter des quittances de loyer réglé à l’OPGI. Une condition qui risque de poser une autre problématique lorsque l’on sait qu’une bonne partie de ces locataires a cessé depuis des années de s’acquitter de ces redevances.
Amel S.
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Posté Le : 20/08/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com