Algérie

Réhabilitation des immeubles touchés par le séisme



Les entrepreneurs impayés Des dizaines d?entrepreneurs, recrutés à la hâte au lendemain du séisme pour effectuer les travaux de réhabilitation et de confortement des immeubles endommagés, attendent depuis plusieurs mois leurs chèques de rallonge. Lesquels travaux seraient actuellement, selon ces mêmes opérateurs, « achevés à 90% ». La réévaluation des enveloppes allouées a été approuvée par les commissions ad hoc et par la wilaya d?Alger. Reste que le blocage subsiste encore et les aides, maintes fois promises, tardent à être débloquées. Ces aides, qui ont fait l?objet d?une réévaluation, étaient fixées au départ à 70 millions de centimes l?unité d?habitation et 150 millions de centimes pour celles classées au niveau orange 4 par le CTC. Or, les coûts des travaux de viabilisation et de confortement des immeubles (200 logements concernés pour les communes de Sidi M?hamed, Alger-Centre et El Mouradia) ont dépassé dans plusieurs cas les plafonds prévisionnels. En dépit des promesses faites par le directeur de l?Ofares, des autorités de wilaya, de débloquer la situation pour ces entrepreneurs, il n?en est rien pour l?heure. Certains entrepreneurs - plus de 200 petites entreprises de bâtiment investies de cette tâche - se retrouvent désormais dans de « mauvais draps ». Leurs créanciers, qui sont les banques leur réclament le remboursement des crédits octroyés et la Caisse nationale du logement exige la livraison des bâtiments refaits. Un sit-in a été observé par un collectif d?entrepreneurs mardi dernier, devant le siège de l?Ofares à El Hamma, pour exiger le versement des aides promises. Les concernés, pour revenir sur les détails du « conflit », expliquent qu?ils avaient été chargés, quelques semaines après le tremblement de terre, par le wali délégué de Sidi M?hamed des opérations de réhabilitation des immeubles touchés aux quartiers de Sidi M?hamed, Mohamed Belouizdad, Hussein Dey, etc. « L?urgence que dictait la situation à l?époque et les assurances données par le wali délégué et le wali d?Alger ont fini par nous convaincre de nous lancer dans ces chantiers », lâchera amèrement M. Ayadi, entrepreneur, car il pense que c?est grâce au travail mené que des centaines de familles déclarées sinistrées ont pu retourner dans des habitations décentes . L?Ofares et l?OPGI de Hussein Dey, désignés comme maître d?ouvrage, délégués sont-ils dans l?incapacité d?honorer les marchés contractés avec lesdites entreprises de bâtiment ? Sachons qu?une importante enveloppe a été dégagée pour ces chantiers d?un montant de 7500 millions de dinars. Par ailleurs, un « trou » de 150 millions aurait été découvert dans la comptabilité de l?Ofares. Les autorités, en tête le ministère de l?Habitat, restent de marbre, faisant fi des dispositions d?aides prises par le même gouvernement, notamment le décret exécutif de juin 2003, fixant les modalités d?octroi des aides pour la réhabilitation des habitations endommagées par le tremblement de terre. Le dossier est actuellement au niveau de la direction du logement d?Alger avec laquelle nous avons essayé de rentrer en contact, en vain. « C?est elle qui avisera », dira un responsable au cabinet de la daïra de Sidi M?hamed.


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