RÉHABILITATION DES IMMEUBLES À ALGER-CENTRE «Les entreprises qualifiées font défaut»

Quatre-vingt pour cent des immeubles de la commune d’Alger-Centre sont à réhabiliter. Une opération qui enregistre un large retard, en l’absence d’entreprises qualifiées, selon le président de la commune.

Rym Nasri - Alger (Le Soir)

Réputée pour son tissu urbain remontant à l’ère coloniale, la commune d’Alger-Centre compte 4.800 immeubles dont 80% nécessitent une réhabilitation.

Selon le président de l’Assemblée populaire communale d’Alger-Centre, Hakim Bettache, 10% de ces immeubles sont vétustes.

«Entre 14 à 16 immeubles sont d’ailleurs à démolir et leurs occupants à reloger», précise-t-il hier au forum de DK News, à Alger.

Rappelant que le projet de réhabilitation des immeubles date de cinq années, le président de l’APC d’Alger-Centre évoque le problème d’entreprises qualifiées.

«Ce projet traîne à cause de l’absence d’entreprises qualifiées, dans la réhabilitation du vieux bâti. Actuellement, une seule entreprise algérienne a fait ses preuves dans ce domaine», explique-t-il.

Pour faire face à ce problème, la wilaya d’Alger a fait appel à des entreprises espagnoles qui, précise-t-il, «interviendront incessamment dans la réhabilitation des immeubles aux boulevards Zighoud-Youcef et Krim-Belkacem».

Côté trottoirs, Hakim Bettache affirme que leur réfection dépend de travaux d’enfouissement des réseaux de Sonelgaz, de la SEAAL et d’Algérie Télécom.

«Nous attendons que les travaux de ces entreprises prennent fin pour lancer la réfection des trottoirs», dit-il.

Quant aux espaces verts, il indique qu’outre les deux parcs, (parc de Galand et parc de Beyrouth), affectés dernièrement par la wilaya à sa commune, les parcs Sofia et Tifarité seront aussi concernés par des travaux de réaménagement.

«Des études ont été réalisées et les cahiers de charges signés. Les travaux de réaménagement seront lancés dans 20 jours»; et de préciser qu’une société de gardiennage sera également installée, afin d’assurer la sécurité dans les quatre parcs.

La relance de la vie nocturne dans la capitale fait également partie des priorités de l’APC d’Alger-Centre. Une mission que le premier responsable de la commune qualifie de «pas facile».

«Nous devrons conjuguer tous nos efforts pour la réhabilitation des immeubles et des façades des commerces, la gestion des déchets ménagers, et pour de nombreux projets inscrits dans le cadre de la relance de la vie nocturne dans la capitale. Toutes ces opérations nécessitent des efforts et du temps», dit-il.

Dans ce sens, il annonce un projet pilote à Alger-Centre pour l’enfouissement souterrain des ordures ménagères.

R. N.