Réhabilitation De Sidi El-Houari 11 projets identifiés pour valoriser le site historique

L'opération de réhabilitation du vieux bâti du site historique de Sidi El-Houari, pilotée par a commune d'Oran avec l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), en collaboration avec la DUC et les associations «Santé Sidi El-Houari (SDH), « Bel Horizon », la direction de la Culture et le bureau d'études, avait donné lieu à d'intenses activités pour identifier onze projets en vue de leur valorisation. Le docteur en architecture, M. Javier Galvan, représentant de l'association espagnole « Architecture sans frontière », nous livre quelques informations liées aux actions menées pendant plus de neuf mois sur le terrain en vertu d'un programme de coopération algero-espagnole. Oran a bénéficié de cette opération à laquelle ont été associés les élevés de l'école des Beaux Arts et les étudiants de l'Institut d'Architecture de l'USTO dans le cadre du projet « Archimed ». Pour dynamiser cette opération de réhabilitation et inverser le processus de dégradation de onze constructions retenues dans le recensement du vieux bâti, cet expert insiste sur le nécessité de recourir aux passages souterrains qui reliaient, durant les périodes d'occupation espagnole (1505-1792), les forts et fortins militaires, afin d'envisager d'éventuels aménagements .
Ce projet, une fois concrétisé, décongestionnera le trafic routier sur le Boulevard Stalingrad et facilitera la jonction avec la rue Abderrahmane Ahmed (pénétrante Sud-ouest) en direction du Boulevard du Front de Mer. Pour ce qui du quartier de la Calère (Scalèra), entièrement rasé, alors qu'il constituait, avant l'indépendance, le quartier résidentiel des marins pêcheurs, il a été suggéré de rétablir la continuité et la cohésion dans le tissu urbain de Sidi El-Houari.
S'agissant de la Casbah, il faut nécessairement engager d'importants travaux d'hygiène et d'assainissement, tout en consolidant le reste du vieux bâti afin d'assurer la protection des monuments et sites archéologiques classés. Dans programme, il a été aussi prévu d'équiper la cité en infrastructures culturelles et de développer l'animation parmi les jeunes, qui seront formés pour encadrer les activités sociales. Les stages de restauration des pièces et monuments ont été déjà organisés.
D'autres idées ont été proposées pour, par exemple, remplacer les bâtiments à usage industriel (unité SNTA ex Bastos) par des locaux administratifs liés à l'activité portuaire ou l'installation d'une passerelle piétonnière entre la place de la République et la promenade de L'étang (Ibn Badis). Ou bien encore comme l'a suggéré, la semaine écoulée, le nouveau wali, adapter le style architectural de la carcasse du Châteauneuf, cédée à la commune.
Enfin, y a lieu de rappeler que dans ce programme, il a également été envisagé la création de parkings auto et une gare intermodale pour réguler le stationnement anarchique des véhicules et des bus. Il y a lieu de souligner que les services techniques de l'OPGI sont également les partenaires actifs dans les projets de restauration et de réhabilitation du vieil Oran.