Algérie - Revue de Presse

Réhabilitation de la place Kerkeri



Un projet à la traîne Des anomalies et autres défaillances ont marqué les travaux lancés avant même les résultats relatifs à l?étude du sol. Le wali met la pression pour que le projet soit livré avant la visite présidentielle. Le projet de réhabilitation de la place Kerkeri semble traîner, au point de provoquer la colère du wali de Constantine. Le premier responsable de la wilaya, qui a effectué plusieurs visites sur site ces derniers mois, n?est guère satisfait de l?état d?avancement des travaux, selon une source bien informée, surtout que le projet devra figurer au programme de la visite de Bouteflika, prévue le 16 avril prochain. Le projet en lui-même était déjà mal parti à la fin de l?année 2006, lorsque les excavations ont révélé un réseau d?assainissement en nette dégradation. Le rythme que le wali a voulu imposer, à l?époque, a fini par dévoiler les carences et les défaillances des services techniques de l?APC. Durant plusieurs mois, les entreprises désignées pour la réalisation des démolitions ont travaillé sans avoir reçu l?ordre de service (ODS), pour des raisons purement bureaucratiques, car le projet devait attendre des semaines pour être approuvé par l?assemblée communale. Selon des techniciens, que nous avons rencontrés sur site, les entreprises ont eu à faire face à des difficultés lors de la réalisation des différentes parties, et ce en raison de la nature du sol. On a même laissé entendre que les analyses effectuées par un laboratoire installé à Oum El Bouaghi, sur le sol, remblai qui remonte à l?époque coloniale, ne sont parvenues que six mois après le lancement des travaux. « Cette défaillance a considérablement perturbé les travaux, et a nécessité la révision de certaines parties de l?étude, surtout que des modifications devaient être opérées sur certaines constructions pour le confortement du sol », apprend-on auprès d?une source bien informée. Ces contraintes ont eu un effet direct sur les délais de réalisation, auxquelles s?ajouteront les retards de paiement des entreprises. C?est dire que le projet a été lancé dans une anarchie totale, accentuée par un manque de coordination flagrant entre l?APC, l?OPGI et la Sonelgaz. Cette dernière, disposant de locaux sur site, a exigé des aménagements pour permettre de dégager les accès vers les services des ?uvres sociales, où l?on trouve des centres de soins et de radiologie. Le plus étrange dans ce projet demeure l?attitude de l?OPGI, qui n?a pas encore trouvé une solution à un problème qui constitue toujours une gêne pour les travaux d?aménagement de la principale placette, laquelle sera érigée au centre du quartier, juste à proximité d?un théâtre de plein air pour enfants. Il s?agit d?une extension illicite, réalisée sur la voie publique par le bureau d?un parti politique, et qui demeure la seule partie non encore démolie. Pour rappel le projet, qui permettra de réaliser aussi deux restaurants avec placettes, une jetée, des sanitaires publics et deux portes urbaines, devra coûter 140 MDA (millions) pour un délai de douze mois. Ce dernier a été déjà dépassé, au vu de l?état d?avancement des travaux, avoisinant les 70 %. Seul, un renforcement important des effectifs permettra d?achever ces travaux, sinon le projet ne sera pas fin prêt pour le 16 avril.




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