Réhabilitation de la capitale

L'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) approuve la démarche que compte suivre le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour réhabiliter Alger. La décision prise par le gouvernement reste très importante, estime l'union, car Alger ne donne plus l'image d'une grande capitale à l'échelle méditerranéenne, arabe ou africaine. "Il faut réserver à la capitale son vrai visage avec la promotion du service public pour qu'elle puisse accomplir son rôle économique, culturel...", indique Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Ugcaa. Dans ce projet d'envergure pour lequel le gouvernement a consacré une enveloppe de 200 milliards de dinars, le rôle des commerçants est considérable. Car, argue M. Boulenouar, dans Alger, il est recensé 225 000 commerçants et 150 000 locaux commerciaux, autant d'opérateurs qui peuvent apporter leur contribution dans ce projet en matière d'hygiène, de propreté, d'amélioration du service public et surtout de sensibilisation de leurs clients, c'est-à-dire des citoyens.M. Sellal a instruit les commerçants à prolonger leurs activités le soir. L'Ugcaa n'est pas contre, avoue son porte-parole, mais encore faut-il que les conditions pour la réussite d'une telle opération soient réunies. De prime abord, l'union souhaite que les citoyens soient encouragés à sortir le soir. Cela nécessite, suggère M. Boulenouar au cours d'une conférence qu'il a animée hier, le prolongement des activités des administrations et autres institutions locales, à l'image des APC, des banques, de la poste... Il faut, ajoute-t-il, créer une animation culturelle et artistique en permanence afin d'inciter le citoyen à fréquenter ces lieux en soirée. Garantir la sécurité, l'éclairage, y compris dans les ruelles et les coins isolés, et le transport constituent les autres paramètres indispensables pour réaliser ce projet gouvernemental. Par ailleurs, l'Ugcaa, de la bouche de son porte-parole, adhère à l'appel lancé par des experts qui exhortent les décideurs à sortir l'administration centrale, telle que les sièges des ministères, des directions générales et les ambassades, hors d'Alger. Conçue pour accueillir au maximum 3 millions d'habitants, la ville d'Alger ne peut plus recevoir sur son territoire 6 millions de personnes quotidiennement. Cela est également un autre problème à régler en urgence si l'on veut redorer le blason de la capitale. Le mouvement associatif et les collectivités locales doivent, en outre, s'impliquer dans cette vaste action de réhabilitation. À commencer, souligne M. Boulenouar, par l'éradication de l'informel qui porte atteinte à la population et à l'économie nationale. Sur un autre registre, l'Ugcaa demande au ministre du Commerce de reporter les élections de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie prévues initialement pour le 21 septembre, le temps de permettre, affirme M. Boulenouar, aux opérateurs d'Oran de refaire le scrutin qui, selon lui, était entaché de trafic.NomAdresse email