Algérie

Régulation de la grande distribution par le ministère du Commerce



La grande distribution en Algérie reste marginale. En dépit des engagements de l'Etat pour démocratiser cette pratique, le manque d'organisation, d'une gestion efficace et d'une bonne législation de la sphère commerciale continueront à plomber cette activité.Pour remédier à ces lacunes et rattraper le retard, le gouvernement adopte de nouvelles mesures. Il est attendu prochainement «le lancement d'une étude dans le cadre des programmes d'aide et d'appui à la mise en place des dispositions de l'accord avec les Européens», a annoncé hier Aissa Bekai, directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce sur les ondes de la radio nationale Chaîne III.
L'objectif escompté de cette étude est de permettre à l'expertise algérienne de bénéficier de l'expérience étrangère dans la gestion du commerce du détail et ainsi le hisser au même niveau de gestion des surfaces commerciales internationales. C'est un secteur de grande importance qui jumelle non seulement les activités de production à celle de la vente, mais se repose sur un important réseau et unités de distribution qui veillent à l'acheminement du produit vers le client final dans les meilleures conditions. L'absence d'un réseau de distribution conforme, régulier et organisé constitue une contrainte majeure pour les grandes entreprises algériennes.
Sans oublier l'importance de la chaîne de distribution dans la promotion de la franchise en Algérie qui contribue, également, dans le développement commercial ainsi que la création d'emplois. Toutes les structures de la grande distribution sont interconnectées et reliées entre elles pour assurer un meilleur service de livraison allant du fabricant du produit jusqu'au consommateur. Depuis plusieurs années, les commerçants et les investisseurs appellent le gouvernement à contribuer à rendre plus fluides les circuits de la distribution et à la création de centres commerciaux répondant aux normes internationales. «La grande distribution connaît en Algérie un sérieux retard en dépit des multiples mesures d'encouragement et des dispositifs incitatifs mis en place par l'Etat. «L'Algérie ne compte que 10 à 14 grandes surfaces implantées sur tout le territoire national», a déploré Aissa Bekai.
Aujourd'hui, le ministère de la tutelle tente, à travers la mise en place de nouvelles mesures, à lutter contre les spéculations, notamment le marché parallèle, et réguler le marché de la distribution. Cependant, il faut noter qu'à l'ère actuelle, la sphère commerciale a évolué avec l'avènement des nouvelles technologies et débouche sur de nouvelles opportunités et alternatives de commercialisation des produits, notamment, de large consommation. Un autre défi pour le gouvernement qui devrait faire face à de nouveaux procédés et méthodes de vente via le net (le e-commerce). Pour faire face à cette nouvelle formule de vente et la rendre plus fluide et rentable pour les caisses de l'Etat, le législateur a procédé à la promulgation des textes de lois, qui ont permis d'encadrer l'activité des commerçants ?uvrant sur la toile à travers l'étalage virtuel et la mise en vente de leur marchandise à distance.
«Le nombre d'e-commerçants en Algérie est de 4.000», a indiqué le même responsable, ajoutant, également, qu'«une réunion a été organisée avec ses startups et nous avons recensé tous leurs problèmes pour trouver les solutions aux doléances de cette catégorie de commerçants qui sont l'avenir de l'Algérie». Par ailleurs et dans sa réponse apporté à la question relative aux changements opérés dans la loi régissant dans son volet des agréments des Bureaux de liaisons, le représentant du ministère a précisé que «le changement de la loi est dicté par les infractions constatées», expliquant que «ces bureaux ont un statut qui stipule que ces organismes n'ont pas à s'adonner aux activités commerciales. Maintenant, on a trouvé quelques déviations de cette loi et c'est pour cela, qu'il y a aujourd'hui une certaine réserve».


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