Algérie

Règlement de comptes à Keddara



Règlement de comptes à Keddara
Nos cadres méritants tombent souvent à la suite de la réception d'une lettre anonyme.L'ancien procureur de la République d'El Harrach fait suite à son collègue Maître Boumadani, avec une pile de chemises dans son cartable, une pile qu'il a étalée devant le juge et qui ne l'a pas laissé indifférent. Me Benhmimi n'a pas omis de préciser que cette tonne de dossiers était la preuve de l'innocence de son client, des preuves qu'il avait dû chercher.
Des officiers de la brigade économique ainsi que le juge d'instruction au lieu de chercher à inculper seulement son client (et il sait de quoi il parle!!).
Effectivement, ne voulant pas s'étaler sur le faux et usage de faux que Me Boumadani avait brillamment abordé, il est passé aux autres chefs d'inculpation.
Concernant les privilèges donnés à certains fournisseurs de l'entreprise, Me Benhmimi s'est indigné et a prouvé que son client a suivi les procédures prévues par la loi, que les consultations ont été faites et que ces fournisseurs ont été les moins-disants. Que reproche-t-on alors à M.Djidi' Le fait d'appliquer la loi!
Concernant l'hôtel Raïs, Me Benhmimi a tenu à préciser que l'expert avait parlé de montant injustifié et non de dilapidation, une différence majeure, une expertise faite sur la base de factures et non d'une analyse complète du dossier (encore une fois), du fait, l'expert tout comme la police judiciaire et le juge d'instruction ne se sont même pas déplacés pour vérifier l'identité des bénéficiaires, identité pourtant inscrite sur les pièces comptables de l'entreprise qu'il fallait seulement ouvrir et lire, selon Me Benhmimi. Ne pas oublier que l'hôtel Raïs est une structure étatique!!
Concernant le dossier de surfacturation de cadeaux de fin d'année, Me Benhmimi revient, encore une fois, sur l'expert qu'il aurait aimé qu'il soit présent à l'audience pour pouvoir éclairer l'ensemble de l'assistance sur les prix des produits qu'il a jugés «surfacturés». Comment peut-on parler de surfacturation alors qu'on n'a pas vu les produits' Comment parle-t-on de surfacturation si on ne met pas une référence de prix sur l'expertise (même pas une facture pro format), ou de déclarations d'imposition, des produits que Me Benhmimi a apporté avec lui des factures de différents fournisseurs pour démontrer l'innocence de son client' Et puis comment reproche-t-on à un accusé d'avoir reçu de l'argent en liquide (produit de la surfacturation en question) sans même auditionner le fournisseur qui a facturé ses produits, ni par la police judiciaire ni par le juge d'instruction' Et Me Benhmimi d'ajouter: «Si mon client est soupçonné, pourquoi pas le fournisseur'» Une question, une somme modique de 800.000 DA que le directeur aurait reçu' Un directeur qui dépense 40 milliards de centimes en équipements/mois seulement, s'amuse à détourner 80 millions de centimes qui font partie des 167 millions de centimes injustifiés.
Le mal d'une lettre anonyme!
Concernant le marché de découverture, Maître Benhmimi est allé plus loin. Commençant par expliquer au juge, que le directeur de l'unité d'Algran Keddara est tenu de suivre un manuel de gestion qui lui confère une ligne de conduite, une feuille de route, un manuel qui tire ses articles du code des marchés algériens et qui limite les prérogatives du directeur à faire des marchés qui ne dépassent pas les 4 millions de dinars, sinon c'est du ressort de la direction générale de l'entreprise de faire ce travail, une direction générale qui ne s'est pas inquiétée dans ce dossier, un P-DG absent à l'audience, une direction générale qui s'est constituée partie civile (alors que la responsabilité de ce dossier lui appartient, puisqu'elle a approuvé ce marché.
Un marché qui a été réalisé, puis le prestataire en question a exigé un montant plus élevé que celui indiqué sur le contrat pour une histoire de changement de densité.
«Si mon client est soupçonné, et le fournisseur'» s'est exclamé le défenseur.
Des factures que Djidi El Hadi avait rejeté et refusé de payer avant de refaire une étude de densité (que l'ingénieur de l'entreprise avait faite, et que le laboratoire Cetim avait confirmé que ce dit ingénieur avait tort). Un ingénieur (chef de projet SVP) qui n'est pas accusé encore une fois alors que d'autres employés qui ont moins de responsabilités étaient là!! Ce rejet de facture par le directeur qui a conduit les deux parties (Algran/Egtph Ouaoua) à la justice en civil et qui n'a pas encore était jugé. Comment alors un directeur qui donne des privilèges à ses prestataires refuse de payer ce dernier'
En ce qui concerne les vices de forme, Benhmimi n'a pas manqué d'arguments.
Premièrement, l'ouverture de l'enquête qui s'est basée sur une lettre anonyme (alors que la loi l'interdit formellement). Une lettre anonyme adressée à différentes structures (ministères, présidence, Dgsn, etc...). Une lettre écrite soi-disant par un groupe de travailleurs anonymes!!
Au fait, la lettre a fait suite à des mesures disciplinaires que le directeur avait entreprises contre un de ses cadres pour laxisme puis contre la femme de ce dernier qui n'est autre que sa secrétaire de direction, suite à un procès gagné par Djidi pour diffamation: quelle vengeance!!
Deuxièmement, la secrétaire en question est interdite de serment selon la loi puisqu'elle avait un procès contre l'inculpé et elle a été condamnée. Un point que Me Benhmimi avait soulevé lors de l'audience de première instance, mais que la juge avait décidé de passer outre.
Et à Me Benhmimi de demander la relaxe de son client puisque toutes les preuves nécessaires sont dans le dossier de fond (gros dossier qu'il a apporté avec lui et qui a atterri entre les mains du juge en disant: «C'est à nous de venir chercher notre liberté», en faisant allusion au travail bâclé des enquêteurs ainsi que de celui de l'instruction (sortie de la bouche d'un ex-procureur général, ce n'est pas rien), a conclu le conseil, las mais satisfait de sa prestation.


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