Algérie

Regard "jeune" sur la guerre d'indépendance algérienne cherche financement



Regard
Aller au-delà des discours officiels, telle est l'ambition du documentaire
« Un film, deux parties et deux visages pour comprendre comment, des deux côtés de la Méditerranée, l'Histoire officielle a caché, dissimulé ou glorifié certains aspects » de la Guerre d'indépendance algérienne, indique la note d'intention du documentaire Ne nous racontez plus d'Histoires! « A travers notre regard, celui d'un militant algérien des droits de l'Homme et celui d'une journaliste fille de pieds noirs, nous voulons mettre en avant ce qui a été caché, pourquoi et comment cette utilisation de l'Histoire à des fins politiques se poursuit encore aujourd'hui », écrivent les porteurs du projet Carole Filiu et Ferhat Mouhali, 26 ans tous les deux.
Représentants d'une nouvelle génération, les deux réalisateurs, couple dans la vraie vie, ont été interpellés par les conséquences d'une telle politique mémorielle sur les jeunes français et algériens manifestées par un « manque de connaissances de leur passé ». Leur documentaire, affirment-ils, est destiné à mettre en lumière les questionnements de toute une génération. « Nous avons surtout donné la parole aux jeunes car leurs récits vivants et directs apparaissent rarement dans les réalisations sur la Guerre d'Algérie », souligne Carole Filiu. « Nous ne cherchons pas à faire un documentaire historique compilant des images d'archives et des entretiens d'historiens », précise-t-elle, mais « quelque chose de plus intimiste ». Les jeunes réalisateurs sont partis de leur histoire personnelle en allant à la rencontre des membres de leur famille et de leurs connaissances sur l'Algérie, scolaire et pratique.
Le crowdfunding comme source de financement
Pour trouver les financements, le jeune couple a soumis le projet au concours « Première caméra », lancé le 25 février dernier par les chaînes de télévision thématiques Toute l'Histoire, Escales, Encyclo et l'Agence Capa, en association avec la plate-forme de crowdfunding KissKissBankBank qui fait appel aux dons des internautes pour soutenir des projets artistiques. Présenté en détail sur KissKissBankBank avec teaser et photographies, Ne nous racontez plus d'histoires! disposejusqu'au 25 mai pour récolter 50% de la collecte, soit 1.500 euros et ainsi prétendre à la seconde étape du concours à savoir la sélection des finalistes dont les lauréats « verront leur collecte abondée de moitié (dans la limite de 10 000 euros par candidat) par les trois chaînes thématiques.
et seront accompagnés tout au long de leur épopée créative [...] », indique le règlement du concours.
Pour l'instant, le projet a reçu le soutien de 14 internautes pour un montant de 600 euros. « On a mobilisé nos proches, nos amis, nos réseaux professionnels, etc., et on mise aussi sur les associations de pieds-noirs et d'anciens appelés », explique Carole Filiu, familière des laborieuses procédures de recherche de financements depuis la réalisation du webdocumentaire Fatea sur le travail des femmes en Algérie diffusé en 2013. « Mais l'absence du paiement en ligne en Algérie restreint le nombre de nos soutiens », déplore la persévérante journaliste. Reste le bouche-à-oreille, qui se passe de la carte de crédit mais donne parfois des rendements bien supérieurs.


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