Regard

Seule la DGSN ? Nous voilà à la veille des élections locales et nous voilà encore en train de spéculer sur les futurs résultats ou à tenter de les prévoir comme des «chouafates» politiques qui lisent les lignes sur les mains des partis politiques. Il est certain que de toutes les spéculations, il y en aura qui tomberont juste sans que celles-ci ne soient le résultat de bonnes analyses politiques. Quand foisonnent les projections, certaines approcheront les résultats de très près. «On vous le disait bien», diront ceux qui auront approché les résultats.La culture des sondages n’est pas une chose partagée et qui ferait partie de nos traditions politiques. Il arrive que, parfois, des initiatives soient courageusement prises par des Algériens, en particulier par l’institut Ababsa. Courageusement, car les données ne sont pas toutes disponibles, qu’il y a toujours une suspicion relative à l’origine de la partie qui s’intéresse ou qui commandite cette initiative, que les électeurs eux-mêmes ne sont pas tous accrochés à la «chose» politique pour avoir réellement et en majorité l’intention de faire un choix. Si nous ne sommes pas dotés dans notre pays d’instituts de sondage, ce n’est pas faute de n’y avoir pas songé car, du temps de Zeroual comme président et de Hamraoui Habib Chawki comme ministre, il y avait eu le projet de création de l’institut de l’opinion publique et qui devait être rattaché au ministère de la Communication, projet abandonné suite à la démission du président. Cela ne signifie cependant pas qu’il n’existe pas un travail sérieux qui est fait dans le sens de sonder l’opinion publique et de faire des projections en la matière. Pour ne citer que la DGSN, et certainement que le même travail est fait également au niveau des autres services de renseignement, celle-ci possède tous les moyens d’entreprendre des études de sondage et même des analyses de prospective, du fait d’abord qu’elle s’est dotée d’une structure d’analyse stratégique, et du fait qu’elle possède une direction des Renseignements généraux présente sur tout le territoire national et dont les membres travaillent au plus près des populations en basant leurs relations, avec ces dernières, sur la confiance.