Algérie


Les coudées franches pour Bush Il a suffi au président américain d’agiter le spectre du veto puis de n’en user qu’une seule fois, le 1er mai dernier, pour que le congrès soit désarmé. La bataille fut dure, on le pressent, mais elle ne fut pas bien longue. La présence des troupes sur le sol irakien a bel et bien été reconduite et, comme le souhaitait la Maison blanche, pour une durée indéterminée. Autant sur la durée que sur le montant des crédits, la chambre des représentants n’a pu faire vaciller les faucons. Ils ont donc eu gain de cause dans cette guerre de longue haleine dont le but est bien sûr d’asseoir plus que jamais une présence physique des USA dans cette région névralgique de la carte pétrolière mondiale. Mais à bien y regarder, le pétrole est-il le seul en cause? Bien naïf celui qui le croirait. La guerre d’occupation n’est vraiment pas passée de mode comme on aurait pu être porté à le croire avec les époustouflants progrès techniques de ces 30 dernières années. On avait pu penser qu’avec un poste d’observation aussi imprenable que celui d’un satellite espion, la portée d’un missile balistique ou l’extraordinaire autonomie d’un sous-marin nucléaire, il n’y avait plus besoin que «d’appuyer sur un bouton» pour faire fléchir qui on veut… Chimères. Rien ne remplace le rangers bien planté dans le nez de l’ennemi. Ce n’est pas aux Américains que l’on va l’enseigner. Ils ne le savent que trop bien et s’emploient à le mettre en pratique de façon ostentatoire pour dissiper tous les doutes sur leurs intentions dans le Proche Orient. Dans une récente sortie du président Bush lui-même sur les frappes israéliennes à Gaza, celui-ci s’est dit «préoccupé», tout au plus. Si cela peut aider à éclairer une lanterne, voilà une expression qui en dit long sur la manière dont on appréhende une série de raids aériens sur une population désarmée, aux abois, en prise à des luttes intestines fratricides, aux portes d’une guerre civile inévitable désormais. La similitude de traitement ne peut donc échapper qu’à celui qui ne voudra pas la voir. Bagdad n’est pas prêt de voir le bout du tunnel. Le plus cocasse dans la situation est le fait qu’il y a trois ans, l’armada américaine s’était passée de toutes les autorisations pour entamer les hostilités. A présent, Bush déclare que son armée est en Irak sur demande expresse du gouvernement irakien. Bien trouvé.


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