L’école: loin des débats, la réalité
Serait-ce l’approche des vacances qui les excite? Malin qui nous dirait pourquoi la jeunesse écolière a mis les bouchées doubles pour rendre la vie impossible aux enseignants et aux équipes administratives… Ils ne sont pas rares les cas de violences corporelles et encore moins rares les violences verbales. Le bateau Ecole prend de l’eau de toutes parts et les plaintes en justice pleuvent dru. On serait tenté de croire que les plaignants seraient les profs ou les directeurs; pas du tout. Paradoxalement, les parents d’élèves, pour un oui et surtout pour un non, se prennent par la main et vont voir le procureur du coin. Selon des indiscrétions dans les milieux judiciaires, ces plaintes de parents ne sont en fait que de la poudre aux yeux, un subterfuge utilisé dans le cadre défensif de celui qui, d’agresseur qu’il est, veut pendre de vitesse tout le monde en se faisant passer pour l’agressé. Tel cet élève qui a réussi le tour de force de se faire signer 21 jours d’incapacité pour «coups et blessures» contre une enseignante, alors que celle-ci n’était même pas dans l’établissement le jour cité! Bien évidemment, si les parents harcèlent de cette façon le corps enseignant, ce n’est pas par excès d’amour pour leur progéniture, loin s’en faut. C’est pour en donner l’impression tout bêtement. Il est bien connu que la démission des parents est un fait notoirement souligné par tous les acteurs sociaux. Les associations de parents d’élèves, devenues des tremplins servant à des ascensions fulgurantes au plan des carrières (eh oui, les temps ont changé!), restent impuissantes, sinon indifférentes face aux tracasseries quotidiennes qui empoisonnent la vie de l’enseignant. Les élèves montrent leurs dents et se baladent souvent avec des armes blanches dans les poches «au cas où», avec la bénédiction de leurs géniteurs. «Mon fils doit pouvoir se défendre comme il l’entend, même si le sang doit couler», hurlait un père d’assez bonne condition à la face d’une surveillante générale au bord de la crise de nerfs. Son fils avait été «donné» par un camarade, on trouva sur lui un cran d’arrêt capable de tuer un taureau. Le mobilier quant à lui, vaut mieux ne pas en parler. C’est une compétition entre classes dans la dégradation. A qui peut rompre le plus de tables et de chaises! Les élèves urinent volontiers dans les salles, histoire de faire rire les copains. Quand on sait que les classes sont mixtes, on devine quels rapports peuvent s’instituer entre les deux sexes, dès la tendre enfance. Les mots respect ou «hechma» n’ont plus aucun sens, sachant que les parents eux-mêmes se sont nourris à la même mamelle des incivilités. Pour ne pas avoir l’air trop bête, nous nous en tiendrons à l’adage qui dit qu’un enfant n’est que le strict reflet de ceux qui l’ont élevé.
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Posté Le : 08/05/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com