Regard

Régulation dites-vous ! régulation du marché, voilà un concept bien galvaudé par nos penseurs économiques nichés sur la stratosphère. Le marché algérien est dérégulé à travers tous les secteurs. Wallah, y a pas un pan de l’économie algérienne qui est régulé. Un exemple. Trop facile, trop nombreux. Tiens on prend au hasard: la pomme de terre. El Batata, ya bou guelb, est devenue, par les caprices de trabendistes et la somnolence des choses censées réguler le marché, un produit de luxe. Un phénomène qui a éclaté depuis le Ramadhan dernier et personne n’est en mesure d’intervenir pour faire baisser les tarifs. Et alors que nous étions persuadés que c’était foutu en ce qui concerne la régulation de quelque marché que ce soit, voilà qu’une bonne nouvelle nous est parachutée. L’Autorité de régulation des postes et télécommunications sévit. Parole, je vous dis. L’opérateur égyptien ORASCOM Télécoms est sommé de retirer son offre sans plus tarder. Mais en fait qu’est-ce qu’il est reproché à OTA? Je vous le donne en mille! Ils ont baissé les tarifs de communication, mais plus grave ils l’ont fait savoir. Sans déc… ! Mais la blague de l’année, il faudra aller la chercher chez l’ARPT, de nationalité algérienne, qui ne veut plus entendre parler de cette offre sous prétexte que Djezzy est en position dominante sur le marché et qu’il enfreint la loi sur la concurrence. Et voilà, une fois de plus, 10 millions d’Algériens ont péché en choisissant l’opérateur qui leur offre une communication moins chère! Ya dini, il faut une sacrée dose de génie pour concevoir de tels artifices. Si on récapitule, on a un opérateur qui baisse les tarifs de communication, une autorité qui le somme de revoir à la hausse ces mêmes tarifs. Une question à un dinar: à qui ça profite toute cette tchekchouka? Certainement pas (!!!) à un opérateur qui fixait le prix d’une puce à plus de 25.000 DA, il n’y a pas si longtemps que cela sans même être capable de satisfaire le marché, tout comme elle ne profitera pas à cet autre opérateur qui ne décolle pas, même s’il s’est refait un lifting en se «vendant» aux Qataris qui n’aiment pas trop, soit dit en passant, notre pays, à voir les attaques incessantes sur Al-Djazira. Moralité de l’histoire, il faut veiller au grain et ne pas faire baisser les prix pour les consommateurs algériens car ça risque de leur donner des idées à ces petits malins…